Mon cirque à moi de Miryam Bouchard

Avec Patrick Huard, Jasmine Lemée, Robin Aubert, Sophie Lorain, Louise Latraverse, Jean Lapointe, Mathilde Boucher, Isabelle Brouillette, Geneviève Schmidt et Alain Zouvi.

Laura (J. Lemée) est une enfant de la balle vivant la plupart du temps en tournée avec son père Bill (P. Huard), clown de profession et Mandeep (R. Aubert), son technicien de scène. Elle rêve secrètement d’une vie plus rangée. La rencontre avec sa nouvelle enseignante de première secondaire, Patricia (S. Lorain), sera l’occasion d’assumer ses aspirations, entrer au collège privé. Ayant vu l’immense potentiel de sa nouvelle élève, Patricia aidera Laura à passer les examens d’entrée, ce qui constitue une sorte de rébellion face à Bill, le bohème qui revendique depuis toujours sa différence. Sera-t-il capable d’accepter que sa fille soit différente de lui ?

Durée : 1h40
Distribution : Films Séville
En salle depuis le 14 août

Par Corinne Bénichou

Dédié à ma mère

C‘est le premier long métrage de la réalisatrice qui a, à son actif, les séries à succès Les chroniques d’une mère indigne et Mon ex à moi ainsi que la première saison de M’entends-tu et les trois premières saisons de L’Échappée.

Le spectateur est prévenu dès le début. Cette histoire est très très librement inspirée de la réalité, celle de son père !

Les personnages sont bien campés. Un clin d’oeil à Arnaud Soly avec la flûte jouée par le nez. Les prestations du père comme de la fille sont excellentes et touchantes. Le duo fonctionne. Il est complété par le personnage de Robin Aubert qui amène une pincée de mystère, un fragile équilibre au sein de ce duo, jusqu’au dévoilement de la supercherie.

En toile de fonds, la religion, les moqueries entre adolescents (une forme primaire d’intimidation), la précarité alimentaire, le pouvoir et l’abus de pouvoir, entre autres.

Ce film oscille entre comédie et drame, avec plusieurs sourires francs et quelques situations malaisantes comme dans la vie. La scène de l’enterrement montre que, même dans la tristesse, le nez rouge est de circonstance pour cette famille de clowns.

Fiction ou vérité, la cinéaste brouille les cartes avec adresse. Elle offre, ici, le reflet d’une enfance différente, de la vision que la principale intéressée et de son entourage se font de leur place dans une société qui décide de ce qui est acceptable, normal et de ce qui ne l’est pas !

Des images de Reynald Bouchard sont au générique de fin.

Un film pour toute la famille.

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