Avec Xavier Bergeron, Anaelle Boily-Talbot, Mehdi Boumalki, Simon Champagne, Christophe Levac, Elizabeth Mageren, Charlotte Richer, Léa Roy et Eve Landry.
Mise en scène : Claude Poissant
Assistance à la mise en scène : Alexandra Sutto
Décors : Olivier Landreville
Costumes : Marc Senecal
Éclairages : Leticia Hamaoui
Accessoires : Félix Plante
Musique :Jérôme Minière
Maquillages et coiffures :Suzanne Trépanier
Une coproduction du Théâtre français du Centre national des Arts et du Rideau Vert
Adopter de saines pratiques de gestion des ressources humaines. Faire preuve en tout temps et en tous lieux d’une écoute à toute épreuve. Éviter à tout prix les frictions. Peser chaque mot. S’analyser. Se remettre en question. Jusqu’à l’épuisement. Parce que céder, c’est laisser le champ libre aux défenseurs du statu quo qui se moquent bien de l’égalité des chances et du sort des générations futures. Juste d’y penser, c’est insupportable.
1h45 sans entracte
Par Corinne Bénichou

Cette création à quatre mains (François Archambault, La société des loisirs, Tu te souviendras de moi, Gabrielle Chapdelaine, Une journée, Le faiseur) évoque avec leurs personnages bien intentionnés (le mieux est l’ennemi du bien selon le proverbe bien connu) la manipulation sous toutes ses formes.
De la première à la dernière scène, rien en soi d’illégal mais le comportement de chacun(e) révèle les différentes situations (congédiement, adultère, mensonges), parfois difficiles souvent drôles (réunion de groupe où personne ne peut parler de rien) en douze saynètes orchestrées par le talentueux Claude Poissant.
Malgré le manque de liens, elles forment un portrait cohérent de la société actuelle : La visite chez le docteur, l’itinérance et la pseudo bienveillance d’une bobo, la reconnaissance du don, les égos des acteurs et l’équité salariale, la violence conjugale qui engendre les féminicides, l’homosexualité masculine et féminine, l’obsolescence programmée dans une dénonciation des travers des être humains et de leurs angoisses.
Dans la scène entre une mère et son fils militaire, le propos est cru et très difficile à écouter. Eve Landry y est à la fois insupportable et magistrale. Quant aux huit jeunes comédiens, ils sont à surveiller de près.
L‘univers caustique de François Archambault, associé à l’humour de Gabrielle Chapdelaine, est bien planté dans une pièce sans décor (ou presque) ou les mots sont tellement forts et explicites qu’il n’ait pas nécessaire de les accompagner de gestes.
Théâtre du Rideau Vert
4664, Saint-Denis
Montréal
(514) 844-1793
www.rideauvert.qc.ca