C’est le troisième opus du groupe sherbrookois. Il est aussi explosif qu’imprévisible.
Par Corinne Bénichou
Le 14 novembre 2025, un spectacle-lancement célébrera l’événement entouré des artistes invités qui ont participé à la création de l’album.*
Le 21 novembre, après avoir lancé les extraits Rêve (en collaboration avec Gab Padilla) et Pot Pourri (instrumental) ainsi que la vidéo de la chanson-titre, le quatuor revient avec un projet vibrant, festif et audacieux.
Avec ce disque, la formation transforme la diversité musicale en un véritable bouquet sonore. Vous y retrouverez sa signature (cuivres puissants, rythmes percussifs et plaisir contagieux de jouer) tout en ouvrant la porte à de nouvelles collaborations.
Sur ce projet, les personnalités généreuses des invité(e)s, la chimie palpable entre les musiciens, le charisme contagieux des voix ajoutent à la puissance acoustique des trois cuivres et des percussions. Coréalisé avec David Élias et enregistré au Studio B-12 par Éric
Rathé, deux volets sont proposés. Le premier est instrumental (pur et brut), l’autre où les voix et les univers personnels se mêlent à des compositions originales. Pour tous les morceaux, un seul objectif, condenser l’esprit festif et la spontanéité qui animent le groupe sur scène.
Photo groupe © Gabrielle Lapalme
Le voyage commence avec Pot Pourri, un mélange vibrant de jazz, de groove et de musique de film. Boogát signe une ode à la communauté, conclue par un chœur hispano-québécois aussi divertissant qu’émouvant. Fuite No.4 déploie un funk sensuel et profond, magnifié par la voix soul de Sonia Patenaude interprétant un texte de Maya Angelou (And Still I Rise). L’ambiance bascule dans une énergie plus urbaine avec Rêve, sur laquelle Gab Padilla invite à la danse libératrice, sur des sonorités hip-hop, ska et soul. Quant à Île, ce morceau, à la fois fragile et immersif, est porté par le violoncelle de Frédéric Besozzi et la
poésie de Gabrielle-Ève Lane. C’est un souffle mélancolique bercé par le sousaphone. Enfin, Beat rave vous amène dans un tourbillon drum’n’bass relevé de contrepoints nerveux, soutenu par le saxophone baryton de David Élias et la voix puissante de Luis Nagano (Dekora). Le texte en espagnol y évoque la notion de clan, d’unité et de solidarité. Le tout est une musique hybride, festive et sincère, construite à quatre têtes, à la clé anglaise et à la torche à souder.
Chaque spectacle devient une rencontre éphémère où rappeurs, slammeurs et instrumentistes se rencontrent pour improviser, sans répétition préalable, dans une énergie brute et fédératrice.
Le Boq/Boquébière *
50, Wellington Nord
Sherbrooke
(819) 542-1311