Le seul et unique Boogát présente son nouvel album, première partie d’une trilogie musicale.
Par Corinne Béncihou
Véritable lettre d’amour à la vie, au public, à la musique, à la culture, à l’amitié et à la famille, ce nouvel opus réunit notamment des collaborations avec Bïa, Galamba et Ana Lia.
À la suite de la parution de Del Horizonte (2024), l’artiste a repris la route à zéro, retombant en amour avec son public, qui lui a répondu avec enthousiasme d’un bout à l’autre du pays. Ces deux années lui ont révélé, plus que jamais, la puissance de la musique et son pouvoir infini de rassembler.
Le chanteur confirme : « C’est le résultat de cette tournée, à observer ce qui allume les gens dans les spectacles et à réfléchir à ce qui serait encore plus trippant pour le public. Ça vient d’une gratitude qui a grandi depuis mon précédent disque et qui se nourrit de chaque rencontre que je fais, renforçant un sentiment de communauté. Ça se veut rassembleur, soulignant nos similitudes au lieu de nos différences. »
En espagnol, en français ou en anglais, Boogát rappe et chante l’univers des minorités culturelles en abordant l’identité, la migration, l’appartenance et l’amour, à travers des paroles oscillant entre le propos sérieux et le ton humoristique qui, souvent, incitent à la réflexion.
Corazón (Visualizer)
Cette valeur sûre de la scène de musique globale au Québec a effectué plusieurs tournées et concrétisé d’incommensurables collaborations. Par ailleurs, il a récolté de nombreux prix (trois Félix, un Juno et un Gamiq, entre autres) au cours de sa carrière. Avec une proposition toujours festive et innovatrice, son mélange de styles (qui va du hip-hop à la musique moderne latino-américaine, en passant par l’électro et d’autres genres plus traditionnels) a fait sa renommée au Québec comme à l’international.
Corazón : Guidé par le cœur (corazón en espagnol), le texte évoque le besoin urgent d’un retour à l’écoute, à l’harmonie entre les humains et la nature.
De nieve y de frio : La traduction de ce morceau est de neige et de froid. Il parle d’une distance amoureuse, de ces moments où l’on comprend qu’en amour, rien n’est acquis et que la relation est un choix quotidien.
Cumbia universal : Une ode à la tradition afro-caribéenne qui célèbre la musique comme langage universel, plus fort que les lois ou les frontières.
Los dias buenos (avec Bïa et Galamba) : Les bons jours parle de la lumière retrouvée après les épreuves, une célébration de la joie sans oublier la tristesse passée.
De moda : Signifiant à la mode, cette pièce questionne la popularité fulgurante de la musique latine tout en dénonçant la contradiction douloureuse entre cet engouement et les déportations d’immigrants latino-américains au Canada et aux États-Unis.
Pariguaya (avec Ana Lía) : la chanson est inspirée d’une expression dominicaine désignant ceux qui regardent la fête sans y participer. Elle aborde avec lucidité le monde artistique actuel, souvent réactif plutôt que créatif, en lançant un appel à l’action, à l’art sincère et engagé.
Label Synchro Ray-On Simon Bourdou/Distribution Believe