Anna Karénine (Anna Karenina) de Joe Wright

Basé sur le roman de Léon Tolstoï

Avec Keira Knightley, Jude Law, Aaron Taylor-Johnson, Matthew MacFadyen, Domhnall Gleeson, Kelly Macdonald et Alicia Vikander.

anna karénine1874, Russie impériale. Femme d’un important homme d’état, Anna (K. Knightley) jouit des plaisirs et des avantages de la vie au sein de la haute société de Saint-Pétersbourg. Durant un séjour à Moscou, où elle se rend pour aider son frère Oblonsky (M. MacFadyen) avec son mariage, elle rencontre le comte et officier de cavalerie Alexeï Vronsky (A. Taylor-Johnson). Le coup de foudre est instantané. Entre temps, Levin (D. Gleeson), le meilleur ami d’Oblonsky, tente de conquérir le cœur de la belle-sœur de ce dernier. Levin et Anna souffrent de la dureté de l’amour, l’un dans l’attente et la résilience, l’autre à travers les regards que lui portent ses semblables lorsque son adultère est révélé.

Durée : 2h10
Distribution : Alliance Vivafilm
En salles depuis le 30 novembre 2012

Par Maude Ringuette Vachon

Joe Wright a auparavant réalisé Orgueil et préjugés (2005), nominé aux Golden Globe dans la catégorie du meilleur film de l’année. Expiation (2007), sélectionnée aux Oscar et consacré meilleur film de l’année aux Golden Globe, Le soliste (2009) et Hanna (2011). Il fait équipe pour la troisième fois avec Keira Knightley en réinventant une des œuvres les plus prisées de la littérature russe du 19e siècle. Ode aux passions qui dévorent l’âme jusqu’à la mort. Le réalisateur arrive non seulement à rendre justice à l’œuvre de Tolstoï, mais aussi à lui redonner une nouvelle jeunesse.

Grâce à sa talentueuse mise en scène fantaisiste et avant-gardiste, il transpose la vie de ses personnages dans un théâtre. La passerelle se transforme en rue, sous la scène se trouvent les bas-fonds de la ville, les glissières bougent, le décor se modifie et les protagonistes se retrouvent à l’extérieur, en pleine tempête de neige.

Comme sur scène, les émotions sont exacerbées, les costumes de Jacqueline Durran les représentent bien. Au début, Anna est vêtue de noir pour représenter son mariage de convenance sans amour. Lorsqu’elle est heureuse, elle porte du blanc et à la fin elle est habillée de rouge, dévorée par les doutes et la jalousie. D’un côté, il y a le triangle amoureux destructeur de l’autre, l’amour pur et innocent sans oublier le couple brisé par la trahison. Tous les acteurs sont excellents et ils se volent mutuellement la vedette. Un vrai plaisir pour les yeux face à une pléiade de comédiens remarquables.

Outre la réalisation et la distribution, la chorégraphie, signée Sidi Larbi Cherkaoui et la somptueuse trame sonore du compositeur italien Dario Marianelli, font de ce film un chef-d’œuvre.

À voir absolument !

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