L’été est enfin arrivé ! Il est temps de se dégourdir les jambes et d’aller visiter les régions québécoises. La première, mais non la moindre, est la Montérégie, l’une des plus grandes et des plus proches de Montréal, ce qui en fait une destination privilégiée…
Par Corinne Bénichou
Cette région comprend quatre secteurs : Le Suroît, la Rive Sud, la Rivière Richelieu et la Montérégie Est. Pour cette escapade, c’est la Rivière Richelieu, avec son Circuit du Paysan, s’étendant de l’embouchure du Saint-Laurent au lac Champlain, en Montérégie Ouest, qui vous est proposée en quatre étapes.
« Ce 19e circuit signalisé fait cent quatre vingt quatorze kilomètres et comprend une centaine de membres Cette activité agro touristique rassemble fromageries, fermes, boutiques gourmandes, vignobles, cidreries, champs de lavande, élevages d’Alpagas… Une belle variété dans un paysage bucolique. Au lieu d’aller à l’épicerie, Effectuez la tournée chez des producteurs locaux passionnés de leur métier qui vous raconteront leurs histoires. Faîtes vos achats autrement… » invite Maude St-Hilaire, agente de développement économique, agrotourisme et loisirs.
Centre Local de Développement
361, Saint-Jacques – C.P. 1068
Napierville, Québec
(514) 990-5586
info@lecircuitdupaysan.com
www.circuitdupaysan.com
Premier arrêt : D’Antan magasin général
Votre visite vous plongera dans une ambiance nostalgique, celle de votre enfance. Vos papilles et vos yeux seront en éveille… À cette occasion, vous rencontrerez la joviale Marie-Annick Pilon dont c’est la douzième année dans ce commerce centenaire. La majorité des objets sont authentiques et datent de 1880. Les médicaments, les contenants comme les marchandises non périssables sont d’époque sans oublier les caisses enregistreuses mécaniques qui ne dépassent pas le montant à quatre chiffres (99,99$). La plupart sont même réglées sur trois chiffres (de 3,99$ à 9,99$), car en ce temps là, aller chez le barbier coûtait, 5 sous ! Certaines avaient le logo des compagnies importantes telles Coca Cola et Texaco ou des propriétaires de la boutique, quand ils en avaient les moyens. En 2015, une pizzeria s’est ajoutée pour le grand plaisir des habitants du village.
Marie-Annick Pilon explique « Dans l’ancien temps, le magasin général était le lieu où l’on pouvait acheter de tout, des épices, des bonbons, des confitures, toutes sortes d’aliments, du tissu, de la vaisselle, des outils et même des produits vétérinaires… Souvent la ville la plus proche se trouvait à une ou deux journées de cheval, il fallait donc avoir un magasin qui fournissait les biens de subsistance de base. Deux à trois fois par an, Monsieur partait avec la liste de Madame en poche et en profitait pour vendre la récolte afin de passer un bon hiver. »
Elle ajoute « Le magasin général a commencé avec la traite des fourrures. Au départ, les denrées venaient d’Europe, les bateaux arrivaient avec des cargaisons qui étaient échangées contre du tabac (découvert en Amérique) et/ou des fourrures, les Européens aimaient beaucoup le tabac ! Au fur et à mesure que les colons défrichaient la terre, ils ont érigé des maisons, puis une forge, plus besoin de faire venir les clous, ils les fabriquaient sur place. Tranquillement, le magasin général a changé de visage, ne servant plus de lien avec les Amérindiens, il a pris la forme d’un commerce local. Il servait aussi de support financier, à l’année, pour les cultivateurs. C’était aussi un lieu de rencontre, autour du poêle, pour les hommes, au même titre que la taverne. »
C’est dans ce contexte convivial, qu’il vous sera offert, avant votre départ, du bon café et de la succulente viennoiserie faite maison.
D’Antan magasin général
477, Champlain, Route 202
Hemmingford, Québec
(450) 247-0149
Deuxième arrêt : Parc Safari
Sa mission est de protéger les bêtes disparues à l’état sauvage ou sérieusement menacées d’extinction.
Il y a trois façons de visiter le parc, à pieds, en auto ou en véhicule militaire américain transformé pour la circonstance.
Le parcours en voiture est le même qu’en camion M35. Par contre, la proximité avec les animaux est différente. De plus, vous serez accompagnés par un zoologiste chevronné.
« Ce circuit guidé d’environ quarante minutes vous permet d’observer trente neufs espèces dont les éléphants, les girafes, les zèbres, les buffles d’eau, les cobes à croissant, les hippotragues, les watusi, les guépards, les addax, les phacochères, les autruches, les gaurs, les onagres, les dromadaires, les bisons, les wapitis, les chevaux de Przéwalski et les chameaux bactrien » confirme Francis Lavigne, directeur de la conservation Safari Aventure et des éléphants.
La balade à pieds vous donne l’opportunité de voir des lions blancs (dont le pelage varie du beige au blond), des lions fauves et des tigres dans le tunnel des félins, à la terrasse Afrika vous croiserez des girafes de Rothschild, des zèbres de Damara, des élans du Cap et des rhinocéros blancs. La passerelle Olduvaï abrite des hyènes tachetées, des loups arctiques, des tapirs de Malaisie, des macaques japonais, des ours noirs, des lynx du Canada, des grues couronnées et des marabouts. La ferme des cinq continents, vous trouverez des daims, des cochons vietnamiens, des paons, des fennecs, des suricates, des alpagas, un capybara, des maras, des ouistitis, des flamands roses, des nandous, des rennes, un porc-épic africain et des émeus. Les enfants pourront faire des tours de poney et de dromadaire.
Outre les six cents animaux vivant sur ce territoire, dont une vingtaine de reptiles et d’amphibiens, les familles auront le loisir de se rafraîchir avec les cinq plans d’eau, de se divertir avec les divers spectacles éducatifs, la troupe d’acrobates, de chanteurs et de danseurs (uniquement en fin de semaine) et de rencontrer les mascottes Filouminous.
Le parc est doté d’une fréquence radio en français (88.3 FM) et en anglais (91.1 FM).
Parc Safari
280, rang Roxham
Saint-Bernard-de-Lacolle
Québec
(450) 247-2727
promo@parcsafari.com
www.parcsafari.com
Troisième arrêt : Lieu historique national du Fort-Lennox
Pour vous rendre sur l’île-aux-Noix, il vous faudra prendre une navette fluviale. À votre arrivée, vous marcherez quelques minutes avant de découvrir l’imposante entrée, puis les bâtiments datant du 19e siècle.
Une visite avec un guide-interprète constitue le meilleur moyen de vous familiariser rapidement avec le site. Il vous racontera les faits marquants ainsi que la vie des militaires anglais (officiers, soldats) et de leurs familles. Le portail passé, deux bâtisses apparaissent, celle de gauche servait de prison, l’autre était attribuée aux gradés.
Au cours de la journée, plusieurs mises en situation vous sont offertes. L’une d’entre elles met en scène un officier britannique et des touristes affublés de tuniques rouges. L’autre, à quelques mètres, implique un artilleur, habillé en bleu, prêt à faire une démonstration de tir.
Des explications historiques peuvent vous être données à tout moment comme, par exemple, sur la révolution de 1775. Les treize colonies des États-Unis déclarent, à cette période, leur indépendance et les Américains tentent d’envahir Montréal par la rivière Richelieu, puis Québec. Le 31 décembre de la même année, ils organisent une bataille qu’ils perdront, alors en 1776, ils rebroussent chemin et passent de nouveau par l’île. Ayant ce pays naissant à proximité, les enjeux sont importants. En 1778, un premier fort est érigé. Après deux ans de guerre (1812-1814), il est évident pour le Gouverneur général de se protéger des Américains. Plusieurs établissements vont alors voir le jour dont la Citadelle à Québec, le fort Chambly et le fort Lennox qui est le plus imposant. En 1867, la confédération est proclamée. En 1870, les Anglais quittent, ils sont remplacés par l’armée canadienne.
À l’intérieur de l’édifice central, vous constaterez à quel point le dortoir est basique et linéaire. Chaque lit en bois est recouvert d’un grabat en tissu rempli de paille, à sa tête, une couverture et deux oreillers. Au pied, une malle avec le numéro du régiment, ici, le vingt quatrième et le nom du propriétaire. Au-dessus, son fusil, sa baïonnette, son uniforme et son béret à pompon (pour les gradés un couvre-chef). Tout en haut une valise. Chaque couche était destinée au conscritet à sa famille, si ce dernier était célibataire, il la partageait avec un collègue !
Fort-Lennox
1, 61e avenue
Saint-Paul-de-l’île-aux-Noix
Québec
(450) 658-1585
(1.888) 773-8888
information@pc.gc.ca
www.parcscanada.gc.ca/fortlennox
Quatrième arrêt : Domaine Berthiaume
Cette ferme brassicole a ouvert ses portes l’été dernier. L’agriculteur produit son orge afin de brasser ses bières que les amateurs peuvent déguster sur place ou emporter à la maison.
Après trois mois d’automne de recherche avec sa trousse de brassage, les recettes de bières étaient prêtes. « L’été suivant je pouvais chauffer et fermenter mais pas refroidir, l’automne d’après j’ai commencé la construction de la brasserie. J’ai donc été deux ans sans brasser. C’est le grain qui donne le goût, ensuite c’est comme une recette de spaghetti, c’est différent d’une personne à l’autre.» Telle est la description du processus de Carl Berthiaume, microbrasseur.
Avec sa compagne Sonia Raymond Landry, celui-ci travaille encore le procédé et l’émulsion pour améliorer sa production faite à base d’orge, de blé et de houblon québécois. Il compte effectuer le maltage localement d’ici une dizaine d’années pour boucler la boucle. Actuellement, une moyenne de mille deux cents litres de bières est disponible chaque mois.
Les propriétaires, fervents de légendes moyenâgeuses, ont choisi de nommer leurs bières Bave de Troll, Elfe brune, blonde et noire, L’eau claire, L’Épouvantail, Sang de Gobelin La Vermine, Le Grand Chef et Le Zeppelin de Noël.
Domaine Berthiaume
562, chemin du Petit-Bernier
Saint-Jean-sur-Richelieu
Québec
(514) 715-4118
domaineberthiaume@gmail.com
domaineberthiaume.com
Tourisme Montérégie
8940, boulevard Leduc, bureau 10
Brossard, Québec
(450) 766-1517
(1.866) 469-0069
info@tourisme-monteregie.qc.ca
www.tourisme-monteregie.qc.ca
Retrouvez les vidéos de cette sortie régionale sur www.facebook.com/Sur-la-route-1727800047463188/