Après son passage très réussi à Paris, l’artiste internationale revient à la maison. Elle s’arrête pour neuf soirs à Montréal, quatre à Québec et deux à Trois-Rivières dans le cadre de sa fondation. Pour sa Première dans la métropole, l’entourage avait fait les choses en grand avec plus de cent cinquante invités. La soirée a été particulièrement festive et émotive !
Par Corinne Bénichou
En première partie, André Philippe Gagnon passe en revue les colonies artistiques des deux côtés de l’atlantique avec talent et humour.
Dès 20h50, c’est dans un centre Bell rempli à pleine capacité que les paroles de Trois heures vingt s’inscrivent sur un rideau central et la voix a capella de la chanteuse se fait entendre, puis elle se présente, tout de blanc vêtue, sous un tonnerre d’applaudissements. L’émotion est palpable tant dans la salle que sur scène !Avec une montre géante projetée en arrière, représentant le temps qui passe, elle offre Encore un soir de Jean-Jacques 
Goldman puis s’adresse à l’assistance « Merci pour toute votre énergie, je l’ai bien reçue et je la reçois encore, l’émotion est forte mais jamais triste. Montréal, je ne peux pas m’empêcher de penser à René. » D’un geste souple et rempli d’amour, elle envoie un baiser dans l’air… C’est parti pour deux heures !
S’en suivront Je crois toi (encore Goldman), Qui peut vivre sans amour, Immensité (très belle chanson), Et je t’aime encore (émouvant) Pour que tu m’aimes encore (la salle est illuminée de petites flammes) et Terre. « J’ai eu un coup de foudre pour une chanson du public, elle a été composée par Daniel Picard. » L’auteur a pris en référence À la claire fontaine une comptine française. À la plus haute branche sera sur son prochain album.
Ordinaire est l’une des plus belle pièces de Robert Charlebois « Plus qu’une version féminine, Mouffe a écrit une version Céline » dixit le chanteur. Interprétation intense ! Elle enchaîne avec Because You Love Me, It’s All Coming Back to Me, Power of Love (puissant), Le vol d’un ange et L’amour existe encore. « Je suis heureuse d’être de retour chez nous. Les enfants ont découvert ce que jouer dehors veut dire. On a un beau coin de pays ! » Sous des acclamations nourries et des bravo, elle 
annonce « C’est le moment du feu de camp. » Apprends-moi, Tous les secrets de ton cœur, Ne bouge pas (le refrain est repris par l’auditoire) et Valse adieu, en harmonie de voix avec ses choristes, constituent ce segment acoustique.
Le temps de dégager l’espace et l’orchestre au complet reprend sa place pour Je n’ai pas besoin d’amour, Tous les blues sont écrits pour toi, Dans un autre monde et Talk. « La loi et l’ordre était l’émission préférée de René, alors j’ai demandé à Scott Price de tricoter quelques notes… » Le pianiste et directeur musical a alors inséré le 
générique de la série dans Ce soir on danse à Naziland. La réaction est immédiate, des rires et des exclamations fusent de la salle, pari gagné ! Deux hommages suivent avec Purple Rain de Prince et The Show Must Go On du groupe Queen, Love Can Move Moutain, River Deep et Moutain High finissent cette portion.
Le rappel se fait sur My Heart Will Go On du film Titanic. « Ce spectacle représente une étape importante pour moi. Dans ces temps de violence, il faut s’aimer plus fort » affirme Céline, puis elle offre S’il suffisait d’aimer. L’artiste termine avec Vole…
Un spectacle à fleur de peau dans lequel René Angelil prend part à chaque instant et dont les mots de sa muse, sa femme, sa moitié, la mère de ses enfants, qu’ils soient chantés ou parlés, ont une résonance particulière dédiée à l’homme, au mari, au Pygmalion, au père des ses enfants mais surtout à l’amour de sa vie.
Quelle soirée !!!
Centre Bell
1909, avenue des Canadiens-de-Montréal
Montréal
(514) 932-2582
www.centrebell.ca