Avec Caroline Dhavernas, François Papineau, Vincent-Guillaume Otis et Francis Ducharme.
Lavaltrie, 1888. Joe Lebel (F. Ducharme) et Liza Gilbert (C. Dharvernas) sont amoureux, mais cette dernière a une dette et elle n’en sait rien, car vingt-deux ans plus tôt, son père a conclu un pacte occulte qu’il a rompu. Aujourd’hui, le sinistre Jack Murphy (F. Papineau) débarque en ville, comptant bien obtenir réparation…
Durée : 1h49
Distribution : Films Séville
En salles depuis le 26 février 2016
Par Corinne Bénichou
Le réalisateur (Matroni et moi, Dédé à travers les brumes) revient avec ce drame fantastique basé sur un des plus célèbres mythes québécois de la fin du dix- neuvième siècle et immortalisé par Honoré Beaugrand au début du vingtième.
Il relate les amours compliquées d’un bûcheron désargenté et d’une jeune fille dont le père a conclu un pacte avec le Diable mais qu’il n’a pas tenu. Alors le Malin s’amène un soir d’hiver, décidé à réclamer son dû à la descendance.
Scénarisé par l’excellent Guillaume Vigneault (Tout est parfait), ce conte met en scène une belle distribution dans une production solide où paysages et prises de vue sont de qualité. L’ambiance y est pesante et le récit grave comme il se doit.
Loin du folklore, le cinéaste a su créer ces deux mondes (la ville et le bois) que tout oppose en respectant les décors et les manières de chacun. La dureté de la vie de chantier, l’hiver, le froid et l’intrigue amoureuse vous tiendront en haleine.
La belle prestation d’Emmanuel Schwartz alias Théodore Gilbert, les amoureux maudits, Joe et Liza, sous les traits de Francis Ducharme et Caroline Dhavernas, Jack Murphy, le notable maléfique (métaphore réussie du pouvoir anglophone de cette époque versus les Canadiens français) interprété avec brio par François Papineau, Romain le notaire joué avec finesse par Vincent-Guillaume Otis ainsi que les compagnons bûcherons dont Fabien Cloutier tire vraiment son épingle du jeu, honorent de très belle façon ce conte centenaire.
Une aventure fédératrice à voir en famille.