Pour souligner l’inauguration du cinquième pavillon consacré à l’art international et à l’éducation de sa cité muséale, le Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornsteink, le musée offre une programmation exceptionnelle pour célébrer le 375e anniversaire de la métropole, 
le 150e du Canada et le 50e d’Expo 67. Ses expositions, ses collections, ses programmes éducatifs et socio communautaires portent un message inclusif pour le vivre ensemble ainsi que l’expression des différences.
Par Corinne Bénichou
Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du musée, souligne « Après l’inauguration du nouveau Pavillon pour la Paix et le redéploiement de nos collections internationales, j’ai placé plus que jamais la programmation sous le signe de l’engagement pour une année riche en commémorations et donc en symboles. Pour contrer la montée des populismes et le repli sur soi des nations, la culture joue un rôle rassembleur et pacificateur. Le musée s’engage auprès des artistes et porte des messages forts comme le mariage pour tous, les crises migratoires, la balade pacifiste, les conflits d’hier et d’aujourd’hui, la violence armée, les identités autochtones… »
Trois expositions majeures marqueront une année sous le signe de la paix. Cet hiver, couleur et musique proposeront une impressionnante incursion dans l’univers de Marc Chagall à travers quelque trois cent quarante œuvres. L’été, l’exposition immersive et musicale Révolution « You Say You Want a Revolution » fera revivre l’esprit 
militant et pacifiste des années 60 en écho avec Expo 67. À l’automne, Il était une fois… le western. Une mythologie entre art et cinéma donnera pour la première fois une lecture critique des mythes associés au western à travers l’art, la littérature, la culture populaire et le cinéma.
Également à l’affiche, plusieurs expositions contemporaines signent l’engagement du musée. Avec No Pasara, la photographe franco-marocaine Leila Alaoui, décédée en 2016, témoigne des rêves de migrants en 
quête d’une vie meilleure. Avec Conflit, l’artiste franco-algérien Adel Abdessemed interroge la symbolique des images de guerre. L’enfant du Ghetto de Varsovie, symbole de la Shoah, et Napalm Girl, image indissociable de la guerre du Viêtnam.
Au terme de la tournée internationale de La planète mode de Jean Paul Gaultier, l’exposition phénomène, De la rue aux étoiles, qui a conquis deux millions de visiteurs dans douze villes, le musée conclura ce défilé autour du monde avec Love Is Love, une présentation inclusive sous forme de Happy End avec les plus belles robes de mariées haute couture du créateur, pour couples de tout genre, couleur et orientation.
L’artiste québécoise et algonquine Nadia Myre qui, par ses œuvres contemporaines tout aussi personnelles qu’universelles, fait dialoguer l’histoire officielle avec son héritage autochtone, présentera un premier solo qui retrace sa carrière.
De plus, il y aura l’installation L’œuvre en chantier de l’artiste multidisciplinaire Pierre Ayot, témoin des transformations qui ont façonné le Québec moderne, en marge d’une rétrospective qui lui est consacrée. Un impressionnant kilomètre de promenade d’art public aux couleurs des pays du monde entier sera déployé sur la rue Sherbrooke au 
printemps 2017. La Balade pour la Paix, un musée à ciel ouvert, projet, conçu et réalisé pour la Société des festivités du 375e anniversaire, entend véhiculer les valeurs universelles d’accueil, de pacifisme et d’ouverture de la ville, depuis Terre des Hommes pour Expo 67 à aujourd’hui. 
En parallèle, trois chantiers ouvriront en 2017 : Le redéploiement majeur d’une nouvelle aile des cultures du monde et interculturelle, de nombreuses actions en art et mieux-être avant-gardistes et le lancement d’une plateforme pédagogique innovatrice, Éducart, riche de dix sept projets pilotes réalisés avec des écoles des dix sept régions du Québec.
Musée des beaux-arts
1380, Sherbrooke Ouest
Montréal
(514) 285-2000
www.mbam.qc.ca