Du 16 au 19 juin 2022, cette édition annonce une programmation riche et diversifiée, qui mettra à l’honneur le grand virtuose de musique traditionnelle afghane Homayoun Sakhi, ainsi que quatre créations originales et le lancement de nouveaux albums.
Par Corinne Bénichou
« Durant quatre jours, venez vous immerger dans des univers où les musiciens conjuguent le passé, le présent et l’avenir. Un événement pour célébrer la beauté intemporelle de musiques nourries aux sources des traditions du monde et de rencontres artistiques inédites ! » Frédéric Léotar, directeur du centre des musiciens du monde.
Tout au long du festival, plusieurs activités et ateliers gratuits seront proposés au grand public. Ces moments musicaux, pour tous les goûts, permettront aux spectateurs d’explorer des musiques d’ici et d’ailleurs. Petits et grands sont les bienvenus !
Vendredi 17 juin, Gustavo Beytelmann et Stick&Bow présenteront Piaccolla, Beytelmann : Veni, Vola, Veni, dans lequel l’artiste revisite avec brio les œuvres du célèbre compositeur argentin Astor Piazzolla.
Samedi 18 juin de 12 heures à 15 heures, éveil corporel et musical aux sons du 
monde avec Sadio Sissokho. Conte musical iranien L’oiseau enchanteur avec Kiya Tabassian. Sieste musicale syrienne, Kanun arabe avec Naeem Shanwar.(1)
Dimanche 19 juin de 12 heures à 15 heures, initiation aux rythmes mandingues (Mali) avec Adama Daou et Luc Bambara. Atelier de musique klezmer Apportez vos instruments ! avec Gabriel Paquin-Buki, clarinettiste et accordéoniste. Bal de danses québécoises avec le calleur Pierre Chartrand et le violoniste traditionnel Nicolas Babineau.(2)
Dimanche 19 juin, Les Arrivants lanceront leur premier album Home hautement acclamé par la critique, mêlant les traditions du tango argentin, musique arabe et rythmes persans. L’ensemble Oraciones, lui, proposera son premier album Lumières ottomanes en spectacle. Il explore avec délicatesse les musiques partagées le long d’un axe spatio-temporel reliant l’Asie Mineure et les Balkans modernes et contemporains à la péninsule ibérique de l’époque médiévale.
Jeudi 16 juin à 19h30, concert d’ouverture avec Homayoun Sakhi et Kiya Tabassian. Le 
grand ambassadeur de la musique afghane Homayoun Sakhi, virtuose incomparable du luth rubab, est de retour en ville pour un spectacle mémorable. En compagnie de son ami et collègue Kiya Tabassian, virtuose d’un autre luth emblématique, le sétar, ils rendront un hommage aux cultures ancestrales de l’Afghanistan et de la Perse. À ce dialogue inspiré participeront également deux percussionnistes hors pair.
Vendredi 17 juin à 19h30, première partie : Unakesa.
Le pianiste Manoel Vieira (Brésil) propose des compositions originales inspirées des musiques issues de sa région natale en s’associant avec Jean-Pierre Zanella (saxophone et flûtes), Juan Cruz (basse électrique/contrebasse) et Olivier Bussières (percussions/batterie). Les fruits de cette résidence de création préfigurent une rencontre entre les paysages sonores typiques de la musique autochtone Fulni-ô (nord-est du Brésil) et les sonorités issues de la musique contemporaine, à travers une série de compositions originales.
Seconde partie : Piazzolla, Beytelmann : Veni, Vola, Veni.
Au programme, les œuvres du célèbre compositeur argentin Astor Piazzolla revisitées par les arrangements originaux de Beytelmann. Le jeu des interprètes et la complicité du violoncelle, du vibraphone, du piano et du marimba vous inviteront à vous envoler aux rythmes d’un tango intemporel.
Samedi 18 juin à 19h30, première partie : Geremia Lodi, Komty Ondoua et Ricardo Soriano.
Ce trio explore les paysages cachés dans leurs langues maternelles, le Maka’a (langue du Cameroun de l’est), l’espagnol et l’italien. Les paysages sonores émergents sont comparés, superposés, remixés dans l’effort de retrouver un sentiment d’appartenance en suivant deux directions opposées : Remonter aux origines de sa propre langue et générer un nouvel espace de rencontre avec d’autres langues.
Seconde partie : Tenjo No Ao qui signifie Azur des cieux en japonais.
Seconde partie : Tenjo No Ao qui signifie Azur des cieux en japonais. Le nouveau projet met en scène trois musiciens exceptionnels : Kaoru Watanabe aux flûtes shinobue, ryuteki et percussions japonaises, Sarah Pagé à la harpe, au koto et à la basse koto, Patrick Graham aux percussions. Cet univers de sonorités est à la fois célestes et terrestres, combinant le gagaku et différents genres des musiques traditionnelles japonaises. Le trio utilisera le lieu comme un gigantesque instrument de musique, créant ainsi une expérience sonore immersive pour le public.(3)
Dimanche 19 juin, première partie : Home
Une rencontre entre trois musiciens récemment installés dans la métropole donne Les Arrivants. Ils mêlent les traditions du tango argentin, de la musique arabe et des rythmes persans. Leur premier album a été écrit entre l’automne 2020 et le printemps 2021 en plein cœur de la pandémie. Il témoigne de la beauté du lien musical qui unit les trois artistes. Une œuvre à l’image de la Montréal cosmopolite : un terrain de jeu et d’échanges, une musique porteuse d’amour et d’espoir. Welcome Home !
Seconde partie : Lumières ottomanes.
Les répertoires interprété par Lamia Yared et ses collègues de Oraciones révéleront un autre pan du patrimoine musical partagé ottoman, celui inspiré par la coexistence au quotidien des communautés grecques, turques et séfarades et dont le vecteur est cette fois-ci essentiellement féminin, à la différence des répertoires savants.
Fondé en 2017, le centre des musiciens du monde a une mission artistique, pédagogique et sociale. Sur le plan artistique, un programme de résidences accueille et accompagne chaque année des musicien(e)s professionnel(le)s issu(e)s de diverses cultures afin de mener des projets musicaux originaux de la conception à la diffusion. Sur le plan pédagogique, l’organisme offre des cours, des ateliers et des conférences. Enfin, sa mission sociale repose sur le partage et les échanges entre le public et les musiciens visant ainsi à remettre l’art et la musique au cœur de la société québécoise.