Il pleuvait des oiseaux de Louise Archambault

Avec Andrée Lachapelle, Rémy Girard, Gilbert Sicotte, Ève Landry, Éric Robidoux, Louise Portal et  Kenneth Welsh.

il pleuvait oiseauxTrois vieux ermites, Charlie (G. Sicotte), Tom (R. Girard) et Boychuck (K. Welsh),  vivent reclus dans le bois. Alors que des incendies de forêt menacent la région, leur quotidien sera bousculé par la mort du doyen et l’arrivée de Gertrude (A. Lachapelle) octogénaire qui a été injustement internée toute sa vie. Rafaëlle (E. Landry) photographe mandatée pour interviewer les témoins des feux les plus meurtriers de l’époque, trouve leur repaire. Les deux femmes feront l’étonnante découverte de centaines de tableaux de Boychuck, qui racontent son passé tragique lors de ces feux.

Durée : 2h07
Distribution : MK2 | Mile End
En salles depuis le 13 septembre 2019

Par Corinne Bénichou

Ce récit de destins croisés, où l’amour n’a pas d’âge et où la vie reprend racine dans des virages inattendus, vous bouleversera et vous reconcilera avec l’humanité !

C‘est le troisième film de la scénariste/réalisatrice (Familia, Gabrielle) qui a tourné au lac Supérieur et dans la forêt Montmorency (Laurentides) ainsi que dans la région de Thetford Mines. La direction photo de Mathieu Laverdière est tout simplement magnifique et se distingue par la beauté des paysages.

L‘adaptation du roman éponyme à succès de Jocelyne Saucier est vraiment réussie. La vieillesse, la liberté, l’amitié, l’amour, la mort, l’internement abusif, la souffrance qui en découle, la maladie et la rémission, la mémoire, les souvenirs, le passsé, le présent et même l’avenir sont les thèmes abordés avec intelligence dans ce beau long métrage dont la structure dramatique est parfaite.

Le trio des anciens : Girard, le musicien alcoolique et bougon (I was blind, but now, I see), Sicotte, le miraculé et Welsh le peintre discret qui laisse sa place à la sublime Andrée Lachapelle, est impressionnant de simplicité et de dignité. Quant à Ève Landry et Éric Robidoux, ils semblent être investis du même sentiment que le duo Sicotte/Lachapelle sans avoir, pour autant, cette magie amoureuse. Dommage !

Sur fond du grand feu qui a dévasté le nord de l’Ontario au début du vingtième siècle et celui qui fait rage dans le film, comme à son habitude, Louise Archambault offre une histoire émouvante teintée d’empathie dont la musique est au cœur du récit.

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