Ce pionnier de la chanson québécoise francophone a été honoré à titre posthume dans ce lieu dont la vocation principale est d’accueillir les artistes d’expression française. Le créateur de Frédéric et des Pianos mécaniques a été, le 27 avril 1964, le premier chansonnier à donner un spectacle à la salle Wilfrid Pelletier. Il y reviendra quatorze fois jusqu’en 2004.
Par Corinne Bénichou
Le 16 octobre 2013, date anniversaire de l’auteur, compositeur, interprète, le Studio-théâtre devenait la salle Claude Léveillée en accord avec la société de la Place des Arts (qui fête ses cinquante ans) et la famille du défunt.
À cette occasion, Maka Kotto, ministre de la culture, a pris la parole pour rappeler que le chanteur a tissé un lien musical qui sera le gage d’un attachement profond entre le public et lui. « Nommer, c’est donner une âme, selon Gilles Vigneault, c’est ce que nous faisons aujourd’hui ! Je remercie chaleureusement les membres de la famille d’avoir donner leur accord relatif à ce projet. »
François Guy, lui, signalait que depuis vingt ans, la S.A.C.E.F. a accueilli plus de cinq mille chanteurs et musiciens. « Au nom de l’organisation, je remercie la famille d’avoir accepté cet hommage. » Laissant la place à la musique, il annonce la première 
artiste, Amélie Larocque qui, émue, a confirmé à l’assistance « C’est tout un honneur d’être là » avant d’interpréter Frédéric. « J’ai le bonheur de vous présenter celui qui me suit sur cette scène » dit-elle en s’éclipsant en coulisses. « La chanson Mon pays m’a permis de séduire deux femmes, mon épouse et sa mère » avoue Charles Prévost en souriant et comme une évidence, à al fin de La légende du cheval blanc, il ajoute « voici une artiste qui n’a pas besoin de présentation. » en laissant la place à Louise Forestier qui concède ne jamais avoir chanté les chansons de Claude, « mais quand j’ai commencé à les apprendre pour ce soir, ça été facile de me les approprier. C’est un cadeau que l’artiste a fait aux interprètes. » Elle a choisi d’offrir pour l’occasion Emmène-moi et Le rendez-vous tiré de l’album Vigneault/Léveillée de Monique Lirac.
Marc Blondeau, président de la Place des Arts achevait par ces mots « Au cœur de la métropole du Québec, au cœur de son quartier des spectacles, comme un écrin au cœur de la Place des Arts, la salle Claude Léveillée a pris vie. »
Avec plus de quatre cents chansons en carrière, Claude Léveillée est allé rejoindre les Immortels comme Édith Piaf pour qui il a écrit plusieurs pièces dont Boulevard du crime, Ouragan et Le vieux piano,
L’artiste, qui aurait eu quatre vingt un ans, rêvait d’avoir une salle à son nom. C’est chose faite maintenant !