Le Nom de Jon Fosse

Jusqu’au 21 avril 201

Mise en scène de Dominique Leduc
Décor de Jean Bard
Costumes de Linda Brunelle
Conception sonore d’Éric Forget
Éclairage de Cédric Delorme-Bouchard

Avec Annick Bergeron, Alex Bergeron, Myriam DeBonville, Aurélie Brochu Deschênes, Simon Beaulé Bulman et Stéphane Jacques.

1h20 sans entracte.

le nom n et bUne adolescente (M. DeBonville), accompagnée de son ami (S. Beaulé Bulman), revient chez ses parents (A. Bergeron/S. Jacques) qu’elle n’a pas vus depuis plusieurs années. Elle est enceinte, sur le point d’accoucher. Se pose alors la question du nom à donner à l’enfant.

Par Corinne Bénichou

« Écrire, ce n’est ni s’exprimer, ni rendre compte de la réalité, mais écouter » dixit l’auteur.

L’écrivain norvégien est considéré comme l’un des plus importants dramaturges modernes. Son œuvre prolifique a été traduite dans plus de quarante langues et a inspiré de grands metteurs en scène comme Thomas Ostermeier, Jacques Lasalle et Patrice Chéreau, entre autres… En dépit de la résonance évidente avec la nordicité, il reste peu connu en sol québécois.

Une façade de maison, deux portes, une fenêtre avec une croix rappelant subtilement le drapeau norvégien. À l’intérieur des bancs et au fond, un ciel nuageux. En avant, un sofa et un fauteuil. Le décor est planté !

Dans ce récit, le silence, très présent, révèle l’incapacité des personnages, dont les propos ordinaires et disparates, parfois stériles, souvent incomplets sont récurrents, à nommer l’essentiel. Il corrobore leur solitude et leur égarement, au même titre que les conditions météorologiques (froid, pluie, vent) qui confirment l’indéfinissable ! En fait, ils ne s’écoutent pas. D’ailleurs, la jeune Beate le souligne à plusieurs reprises. De plus, leurs sentiments sont aussi froids que la température extérieure !

Un huis clos familial dans lequel les six protagonistes interagissent normalement, du moins en apparence, mais la vérité est tout autre, une distance et une tension sous-jacentes existent entre ces êtres décalés (le détachement de la mère et le mutisme du père) en manque de repères (le pseudo couple d’adolescents).

Au moment où la Place des Arts lance la première édition du Printemps nordique. La présentation de cette pièce, qui n’apporte pas de réponses mais plutôt des questions sur ce qui dépasse l’être humain, s’inscrit dans un courant d’ouverture aux cultures de l’Europe du nord.

THÉÂTRE PROSPERO
1371, Ontario Est
Montréal
(514) 526-6582
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