Les manchots

Jusqu’au 1er avril 2017

Texte et mise en scène d’Olivier Kemeid
Décor et accessoires de Romain Fabre
Costumes de Cynthia St-Gelais
Lumière d’Éric Champoux
Maquillages de Sylvie Rolland-Provost
Musique et conception sonore de Philippe Brault

Une production des Trois Tristes Tigres en codiffusion avec le théâtre de Quat’Sous.

Avec Paul Ahmarani, Larissa Corriveau, Kevin McCoy et Sasha Samar.

1h20 sans entracte

manchotsTrois chambres anonymes donnant sur une grande place à Kiev, au Caire ou à Sarajevo… Chacune d’elles est occupée par un homme venu pour une raison différente. Ils observent les troubles de leur fenêtre protégés par un double vitrage ! L’arrivée d’une femme leur rappelle, malgré eux, qu’on ne peut pas fuir l’Histoire en marche.

Par Corinne Bénichou

Inspiré des grandes révolutions de ce début du 21e siècle, ce huis clos fait résonner les bouleversements historiques et humains des vingt dernières années.

Au départ, une jeune femme sur le toit d’un hôtel. Son monologue précède la mise en place de deux francophones, le premier (P. Ahmarani) d’origine égyptienne veut venger son père, le second (S. Samar) d’origine ukrainienne souhaite retrouver son fils parti rejoindre les manifestants et un anglophone (K. McCoy), journaliste américain de guerre, désire témoigner. Les trois sont bloqués dans un coin de la Terre où les combats font rage. Choisis ton camp camarade !

La pièce questionne le rapport aux points chauds du globe, aux événements qui font basculer les mondes, à la volonté collective de placer une distance entre la violence de leur réalité et le soi-disant pacifisme de l’environnement occidental.

Entre manipulation médiatique, égoïsme et conscience morale, représentée par l’infirmière, les protagonistes agissent, figent, se terrent ou angoissent selon les événements extérieurs.

Des dialogues croisés, parfois superposés offrent des points de vue divers sur une même base humaine. Des confrontations et des refus sont aussi de mise du côté masculin.

Malgré les prestations honorables des acteurs et le thème abordé découlant d’une situation poignante, l’ensemble n’arrive pas à toucher la corde sensible des spectateurs et à les impliquer dans cette aventure. De plus, le jeu des portes à la Feydeau agace et le son strident discontinu dérange sans oublier les coups de feu répétés. L’intention était bonne, malheureusement, le résultat n’est pas satisfaisant.

THÉÂTRE DE QUAT’SOUS
100, avenue des Pins Est
Montréal
(514) 845-7277
www.quatsous.com 

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