Lion de Garth Davis

Avec Dev Patel, Sunny Pawar, Rooney Mara, Nicole Kidman, David Wenham, Aditya Roy Kapoor, Tannishtha Chatterjee et Pallavi Sharda.

lionSaroo (S. Pawar), cinq ans, se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens (N.Kidman/D. Wenham). Vingt cinq ans plus tard, devenu jeune adulte (D. Patel) armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village…

Durée : 1h59
Distribution : Films Séville
En salles depuis le 21 décembre 2016

Par Corinne Bénichou

Le premier long métrage du réalisateur australien, tourné en trente cinq millimètres, arrive sur grand écran avec les honneurs bien mérités. En effet, l’odyssée de cet enfant, classé comme biopic dramatique, est une vraie et incroyable histoire nominée quatre fois aux Golden Globes.

Faire le parralléle avec Slumdog Millionaire de Danny Boyle est évident non seulement par la présence de Dev Patel mais aussi par le contexte social défavorisé.

Le scénario de Luke Davies, adapté du livre A Long Way Home de Saroo Brierley, offre une oeuvre touchante et inspirante qui débute en 1986.

Vous suivrez le périple de ce petit au Népal, à mille six cents kilomètres de sa maison, ne parlant pas la langue (le bengali), il est incapable de communiquer. Vous constaterez également la grande misère humaine de ce pays qui compte plus d’un milliard d’habitants.

En 1987, changement de vie et de décor, le bonheur frappe à la porte sous les traits de ce couple et surtout de cette femme en mal d’amour maternel interprété par une Nicole Kidman aimante. Grâce à elle, il sera présent pendant vingt ans avec un seul bémol, le second fils adoptif plus difficile !

2010, île de Tasmanie, une réunion entre amis, la nourriture et la musique liées à l’ enfance, raviveront certains souvenirs. Alors le besoin de retourner aux sources se fera à ce moment là. Le jeune homme fera virtuellement puis physiquement le chemin à l’envers.

Le charismatique acteur britannique porte la déchirure de son personnage avec brio. Sa profondeur d’âme le rend terriblement attachant. Quant à la trame sonore, elle enveloppe, de belle façon, la photographie de Greig Fraser (qui joue dans les tons de jaune et de gris bleuté) et créé une ambiance émouvante.

Dans la lignée de Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu, ce film allie émotion, amour (dans le sens large du terme) et valeurs familiales.

En Inde, quatre vingt mille enfants sont perdus chaque année !Vous verserez quelques larmes sur le générique de fin en voyant les deux mères et leur fils réunis.

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