Virée en Lanaudière

tortillard logoUne journée, cinq arrêts, cinq services… Des dégustations de produits du terroir concoctées juste pour vous à chaque station. Un transport en petits groupes de dix personnes maximum dans le confort d’un minibus éco technologique. Une glacière à disposition pour conserver vos achats. Une guide et une conductrice pour prendre soin de vous pendant votre sortie. Départs de Longueuil, de Montréal et de Joliette

Par Corinne Bénichou

lanaudièrejollietCette région, bassin prolifique de producteurs terriens, située le long du Saint-Laurent, au Nord-Est de Montréal, tient son nom de Marie-Charlotte Taillant de Lanaudière épouse de Sieur Barthélemy Jolliet (d’où l’appellation de sa plus grande ville)

tortillard busAprès cinq ans d’existence, le Tortillard gourmand est de plus en plus au cœur des démarches à saveur éco coresponsable en s’associant à la cause de La maison du pain d’épices. Vous pouvez aider maison pain épicesces deux femmes engagées en offrant des livres jeunesse usagés. Pour en savoir plus : www.paindepice.org 

(514) 9737383
info@tortillardgourmand.com 

Christelle et Marc-André Marchand, propriétaires de la Fromagerie du Vieux Saint-François

deux chèvreschèvre et son petitParmi la cinquantaine de chèvres se trouvent deux boucs. Diverses espèces garnissent le cheptel dont la nubienne, aux longues oreilles, la Mancha qui n’en a pas, les Pygmées plus petites et la Boer, donnant peu de lait, élevée pour la viande… Sociables et curieuses, elles font la joie des petits comme des grands !

fromagerie logo« L’évolution des mentalités sur l’alimentation et le nombre croissant des intolérances/allergies au sein de la population québécoise, nous ont fromagerie propriétairepoussé à délaisser les vaches laitières pour se consacrer à l’élevage des chèvres, la particule de leur lait étant plus fine, elle est donc plus facile à digérer, c’est un bel avantage » confirme Christelle Marchand !

plat dégustation fromagesConcernant la traite, elle est réalisée par petits groupes, les bovidés avancent vers la mangeoire où il y a de la moulé. Cet incitatif leur permet de se diriger dans la bonne direction. Chaque chèvre donne trois litres au quotidien et deux chevreaux par année avec une gestation de cinq mois. Sur trois cent litres récupérés, seulement trente kilogrammes sont destinés à fabriquer différents fromages. Le reste est gardé pour faire du ricotta. Le fromage en grains est à la base du cheddar, son goût varie selon son vieillissement qui va d’une à plusieurs années. Il se fait sous vide dans une chambre froide sans affinage et peut-être aromatisé avec du plat dégustation gelatopoivre rose par exemple. La meilleure saison est l’automne. Les produits frais cendrés le sont avec de la cendre de pin, la saucisse de chèvre, est conçue avec des épices, du sel et de l’eau, quant au gelato, du fromage à la crème est ajouté pour avoir le corps gras nécessaire et une saveur naturelle (amandes grillées ou autres) y est insérée.

fromagerie cuve laitRecette : Trois litres de lait, cent soixante quinze grammes de fromage à la crème, quatre cents grammes de saveur, cent soixante quinze grammes de sucre, le tout est mis dans la sorbetière. Le gelato possède trente pour cents d’air face aux cinquante pour cents de la crème glacée, ce qui lui donne une texture plus consistante, meilleure. Le besoin d’en manger est donc moindre !

4740, boulevard des Mille-îles
Laval, Québec
(450) 666-6810
www.lafromagerieduvieuxstfrancois.com

Frédéric Pitt, Marc-André Plourde et Nicolas Loison de la Shop à légumes 

shop légumes logoC’est une coopérative de travailleurs fondée en 2015. Les produits sont distribués sur place sous forme de paniers mais aussi régulièrement sur un marché fermier. Chaque semaine, trois formats sont proposés, ils comportent shop à légumes logoentre huit et quinze variétés. Cette année, deux cent trente paniers ont été concoctés pour soixante partenaires dans toute la région. Les propriétaires fournissent également trois restaurants : Le Saint-Ours à Saint Roch, Le Bâtiment B sur l’Île des Moulins et La Confrérie dans le vieux Terrebonne.

serre fèves et concombresserre poivronsLe chauffage des serres se fait au gaz propane pour obtenir une chaleur uniforme et l’arrosage est effectué par tuyaux percés à même le sol afin d’avoir le moins de perte possible et une récupération d’eau maximale par la terre.

concombrestomates 2« La saison des légumes est régulièrement de vingt deux semaines. L’année prochaine, nous fermerons plus tôt afin de construire un hangar permanent qui servira à abriter une salle de lavage, un entrepôt, un kiosque, une serre à semi, un abri pour les outils, le tracteur, le trois roues, le trailer et l’épandeur à composte » divulgue Frédéric Pitt.

propriétaire légumesAprès trois années d’exploitation, le rendement financier commence à se concrétiser, mais rien n’est encore acquis. La première saison, sur huit mois de travail, les associés ont sorti un salaire de onze mille dollars avec un réinvestissement de vingt mille dollars ! L’année suivante, dix huit mille dollars puis vingt trois mille, ils espèrent, au bout de six ans, toucher un salaire entre trente cinq et trente huit mille dollars. Aujourd’hui choux verts et violets(comparativement à leurs débuts), la capacité d’emprunter est là, mais tout est encore fragile, il est nécessaire de bien calculer le caractère et la durée de l’emprunt en sachant que le fond de terre (terre agricole exploitable) prend de la valeur au fil du temps !

serre poussesLes premières années sont consacrées à l’investissement des infrastructures comme la serre, le chauffage, les plastiques, l’ensemble immobilise huit mille dollars mais il faut ajouter l’électricité, l’irrigation, les contenants et le matériel. Le total revient à cent mille en effectuant la fertilisation, certifiée bio, à la brouette, à raison de trente à quarante aller/retour par jour.

Marc-André Plourde est ingénieur industriel de formation. Il s’occupe des papiers, de l’analyse des chiffres, de la comptabilité et des certifications.

Nicolas Loison a une maîtrise de Paris en biologie d’affaires. Il effectue les commandes de semences, les rotations de culture, évalue le moment de semer et de récupérer.

Frédéric Pitt détient un diplôme d’études professionnel. Il a travaillé dans la construction pendant douze ans. Il prépare les sols, veille aux infrastructures et prépare les légumes pour la distribution. Son carnet d’adresses est bien rempli ce qui lui offre un beau réseau social !

Les récoltes sont accomplies à trois sur les cinq acres (serres incluses) de surface cultivable.

221, rang Montcalm
Saint-Esprit, Québec
(438) 877-9047
www.lashopalegumes.ca

Sylvie Lachance propriétaire des Fougasseries de l’Auvergnat

boulangerie propriétaireAprès une formation en boulangerie en 2013 à l’école hôtelière de Montréal Calixa-Lavallée, cette jeune maman de cinq enfants a participé au concours l’Apprenti Boulanger où elle a remporté fièrement, sur douze participants, la troisième place qui lui a offert le privilège de partir une semaine en stage en Vendée (France). Elle a ramené dans ses bagages la recette de la brioche locale

apprenti boulangerCette expérience lui a permis de créer son entreprise depuis un peu plus de deux ans. Son principe est de livrer ses fournées sur commande. Ses pains et ses viennoiseries sont concoctés les mercredi et vendredi, puis entre 15 heures et 18 heures, les portes de son fournil s’ouvrent aux clients afin qu’ils récupèrent leurs achats. Le surplus est pour les visiteurs.

Pour faire partie de sa liste hebdomadaire, vous devez envoyer un courriel à fougasseries@gmail.com Dès réception de votre message elle vous fera parvenir les informations relatives au fonctionnement ainsi que l’adresse.

miche de campagne au levainSylvie offre plusieurs variétés de pains (levain, blé entier, noix, fruits) sous différentes formes comme l’Auvergnat et la fougasse (d’où le nom de sa boutique) avec de la levure fraîche qui se conserve moins longtemps que la sèche (déshydratée) ou un levain fait maison (farine et eau fougasserafraîchie de 3 à 5 jours à température entre 25 et 30 degrés) qui va développé des micro-organismes. Le goût est également différent. Le levain est excellent pour la santé et son procédé est plus long mais décuple les saveurs. Il aide aussi à l’assimilation du gluten. C’est un de ses atouts !

pain coupépain rondUne quarantaine de pains différents sont proposés. Plusieurs traiteurs et restaurants de la région profitent de sa production et l’offrent à leur clientèle

Trois fois par année, Sylvie fait un grand nettoyage et prépare pour la maman d’un petit garçon, intolérant aux produits laitiers et au sésame, une fournée spéciale.

baguettePour faire du bon pain, il suffit de mélanger de la farine, du sel, de l’eau et de la levure, pour la brioche, rajoutez du beurre et des œufs. Dans les deux cas, il est nécessaire d’y mettre l’ingrédient magique, la passion du métier !

1603, chemin du Bas de l’église
Saint-Jacques, Québec
(450) 397-1333
fougasseries@gmail.com

Denise Lessard du domaine Nasenka

nasenka logoFille de coureur des bois, la propriétaire de l’établissement a étudié en santé animale à Calgary. « J’ai passé dix ans dans l’Ouest canadien où j’avais une petite terre. Quand les professeurs de mes enfants partaient pour les vacances scolaires, j’hébergeais leurs chiens et/ou leurs chats sous forme de garderie. Ici, j’ai trois chiens qui ont chacun leur travail. Lorsque la nasenka textetempérature devient froide, ils ont leur place dans la maison. » Les animaux sont importants. Elle les respecte. « Si vous les aimez, vous ne les dénaturez pas, bien au contraire. Nos bêtes sont élevées au foin et à l’herbe des champs de trente arpents. »

bébébébé et propriétaireCette année, huit bébés boeuf Highland* sont nés. Ils pèsent cinquante livres à la naissance alors que les veaux font cents livres et prennent cent pour cent de leurs poids au bout d’un an pour arriver à cent cinquante livres tandis que les bœufs canadiens atteignent mille livres à la même période. Ces derniers finissent vite à l’abattoir, car les producteurs sont encouragés à produire rapidement. Ce qui n’est pas le cas de Denise qui préfère la qualité à la quantité !

boeuf logoboeuf fourrureChez le plus petit des bovins, il faut quatre ans pour obtenir une croissance complète (comme le bison et le cheval), d’où le peu de gras retrouvé dans cette viande. « Tout est bon et beau, son cuir est d’un quart de pouce et il possède deux épaisseurs de fourrure. Son goût est plus prononcé et ne contient aucun cholestérol parce que nous ne faisons pas de traitement aux antibiotiques ou aux hormones. »

vache highland procheLe bétail du domaine Nasenka est pure race. Les vaches sont tatouées du nom de l’entreprise et sont nommées selon la lettre de l’année. « Elles ont leurs chaleurs mensuellement sur six jours et quand elle tombe enceinte, elles portent neuf mois ! » Le taureau qui est dans le champ avec ces trente neuf femelles profite le temps du cycle menstruel pour les courtiser. Il faut savoir que le troupeau est dominé par l’une d’elles selon un rang hiérarchique bien défini. Au moment opportun, elles se regardent, évoluent le panache vaches highland troupeauet l’élue devient numéro un durant une semaine, « le mâle lui léchera les oreilles, lui ouvrira le chemin, restera à ses côtés et c’est elle qui mangera avant le reste du troupeau. »

taureauCes animaux sont d’une nature docile car ils sont considérés, contrairement aux habitudes des fermiers qui les confinent dans un espace restreint pendant huit mois et les sortent trois mois parmi le cheptel. « Quel homme pourrait supporter ces conditions de vie ? » questionne Denise avec émotion.

poulesCette ferme existe depuis 2004. Elle héberge également vingt cinq poules qui se promènent en liberté à l’intérieur comme à l’extérieur. Elles sont nourries aux vers de terre, aux fourmis et aux sauterelles. De ce fait, leurs œufs sont excellents et ils comportent une enzyme bénéfice pour les cellules blanches du cerveau humain. Attention, ne jamais les mettre au réfrigérateur, ils doivent être déposés sur le comptoir. Si vous les gardez un mois, vous pouvez les faire au vinaigre.

DSCN0002L’hiver, les volailles ralentissent et parfois cessent leur ponte. Elles restent à l’abri sous des lumières infrarouge, seule source de chaleur. Dès que le soleil pointe, elles se perchent sur la clôture pour profiter de ses bienfaits. Les couleurs (blanche et brunes, du plus clair au plus foncé) des coquilles viennent des plumages. Loin des usines de production dans lesquelles deux coqs trônent parmi cinq mille poules, à raison de trois par cage DSCN0005d’un pied cube, produisant par le stress sans couver leurs œufs qui tombent directement dans un entonnoir, puis dans un panier grillagé. Ils sont ensuite ramassé par l’homme et envoyés en épiceries.

Les prénoms Natacha, Sean et Karah (les trois enfants de Denise) ont servi à créer le sigle Nasenka.

* Originaire des hautes terres d’Ecosse, ces bêtes sont facilement reconnaissables avec leurs longues cornes et leurs poils tombant sur les yeux qui leur donnent un air rustique.

 160, montée Saint-Marie
L’Assomption, Québec
(438) 830-6007
www.domainenasenka.com

Nancy Hintonet François Brouillard, propriétaires des Jardins sauvages

jardins sauvages logoLe chalet familial regroupe l’entreprise de plantes, de champignons sauvages et de produits du terroir depuis trente ans ainsi qu’un restaurant où vous pouvez déguster des soupers gastronomiques. Un kiosque au marché Jean Talon est présent pour la vente du frais sans oublier une ligne de produits transformés, d’épices, de marinades et de plats cuisinés.

propriétairebrouillard« Mon conjoint est un jardinier/cueilleur forestier depuis vingt ans. Ce qui nous permet d’offrirà la clientèlede vingt à trente variétés de mets. »

Au printemps ce sont les têtes de violon et les jeunes pousses qui sont à l’honneur, l’été, les plantes marine, les plat fleur et feuillesplat poussesfleurs, les petits fruits, l’automne, les champignons font leur apparition (trente cinq sortes) ce qui donne une belle palette de plats. La cuisine est cent pour cent locale avec des produits frais.

tisaneschampignonsQuand la saison se termine, les aliments sont séchés (tisanes), mis en bocaux (vinaigrettes, moutarde), réduits en poudre (aromates) et les plats cuisinés sont surgelés, prêts à l’emploi.

bocauxfarine sachetSi vous passez dans la région, venez goûter leurs charcuteries, soupes, sauces, ragoûts de cerf, confits de canard, pintades aux champignons, tourtières de luxe, curry de légumes sauvages, cassoulets et bien plus encore… Votre nez et vos papilles seront en permanence sollicités. Un régal culinaire inusité vous attend !

17, chemin Martin
Saint-Roch-de-l’Achigan
(450) 588-5125
www.jardinssauvages.com

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