Vues d’Afrique, les courts métrages…

Par Corinne Bénichou

Change ton cœur, pas ma couleur de Pierre-Antoine Carpentier
Avec
Mouhamadou Rassoulah diop.

change coeurDjibril (M. Rassoulah diop) est un trentenaire sénégalais avec une situation stable, des valeurs et des amis. Comme d’autres sénégalais, il a des a priori sur les personnes albinos. Alors le jour où il en rencontre, il se moque. Mais ce qu’il ignore, c’est que ce jour-là, les albinos ne vont pas se laisser faire…

Le destin réservera à cet homme une petite leçon de savoir vivre. Il devra subir, quelques heures, le même sort que ceux qui se sentent stigmatisé parce qu’ils ne sont simplement différents. Quand la majorité devient minoritaire !

Un regard rempli d’humour et d’espoir pour ces personnes souffrant de ce handicap trop méconnu et laissées en marge de la société africaine.

Ce court métrage de dix-neuf minutes traite avec subtilité et efficacité du quotidien de ces albinos. Le scénario est brillant. Les jeux d’acteurs convaincants et la morale enrichissante.

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Retour aux sources de Yeelen Eyogo-Edzang

retour sourcesElsa (Y. Eyogo-Edzang), une franco-gabonaise, ne connaît pas son histoire. Née au Gabon, elle a grandi en France, élevée par sa mère qui a toujours tu son passé africain. À la mort de celle-ci, la jeune femme s’autorise à lever le voile sur le secret familial et à partir à la recherche de ce père inconnu, accompagnée de sa petite fille.

Cette fiction de vingt minutes, à saveur autobiographique, difffusée en première canadienne, met en exergue la volonté de cette femme de retrouver ses racines parternelles mises en veille pendant trop longtemps.

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On est tous Pygmées d’Hélène Charpentier

pygméesSuivez Chef Keza, l’un des membres du groupe Movaizhaleine et adepte du bwiti* du studio d’enregistrement à la forêt équatoriale, en passant par  la salle de classe…

Ce documentaire, également en première canadienne, est une chronique sociale, musicale, écologique et spirituelle de vingt-six minutes.

Le porte-parole (le personnage principal) d’une génération tente, à travers les cultures urbaines, de se réapproprier ses traditions et son identité citoyenne.

* Ce rite ancestral d’Afrique centrale apporte humilité et respect. Il plonge les hommes qui le pratique dans une profonde introspection. 

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