En ce mardi 14 décembre 2021, alors que la température abordait les sept degrés avec un ciel bleu et un soleil vivifiant, la Chambre de Commerce Métropolitain* organisait dans un hôtel montréalais un dîner-causerie avec le président de La Presse, Pierre-Eliott Levasseur, comme invité. Il a évoqué, à cette occasion, l’évolution du journal depuis sa reconversion en organisme à but non lucratif depuis 2011.
Suite au tollé déclenché par les propos unilingues (anglais) de Michael Rousseau, grand patron d’Air Canada et aux insultes qui ont suivi envers la population francophone, en novembre dernier, le discours a été formulé en français, comme il se doit, au Québec.
Avant d’écouter l’invité, un repas trois services a été servi aux convives. En entrée, la salade de choux-fleur et salsifis rôtis au thym sur une purée de betteraves rouges amenait une touche de 
fraîcheur. Le plat, formé d’un morceau de saumon de l’Atlantique, sec sur le dessus mais moelleux à l’intérieur, était accompagné d’une salsa onctueuse, mélange de coriandre, 
tomates et poivrons, de polenta, carotte et courgette. Le dessert, agrémenté de café, composé de chocolat blanc et de vanille, donnait à la crème brûlée un goût très sucré. Aucun vin au menu à l’exception de la table centrale rassemblant les hôtes de la conférence.
Après plusieurs étapes nécessaires pour le remettre à flots, le Directoire composé de Guy Crevier (éditeur), François Cardinal (vice-président informations, éditeur adjoint) et Pierre-Eliott Levasseur (président) a mis en place un modèle d’affaire unique (cent pour cent numérique) pour assurer la pérennité du journal. Afin que la stratégie fonctionne, il a fallu malheureusement passer par une réduction de personnel de cinquante pour cent.
Deux principales raisons ont poussé les dirigeants à faire ce choix. La première concerne le vieillissement du lectorat (à soixante-cinq pour cent des adultes francophones) passé de quarante-sept à soixante-deux ans. La seconde est la décroissance de revenus publicitaires entre 2006 et 2011. La situation s’est arrangée en début d’année avec trente et un pour cent de budget publicitaire, ce qui réjouit Pierre-Eliott Levasseur.
En conclusion, le président confirme « L’information est un bien public. » Dans ce sens, il invite les donateurs à faire preuve de générosité en leur assurant des reçus de charité en retour. Il a également remercié les anciens actionnaires de Power Corporation qui l’ont soutenu tout au long de cette transformation, dont l’ancien propriétaire, André Desmarais.
Hôtel Bonaventure
900, de la Gauchetière Ouest
Montréal
* Merci à Dominique Talbot pour son invitation.