Cette année marque le retour en salle des nombreuses activités après des éditions produites de façon virtuelle ou en mode hybride. La marraine Halimatou Gadji et le parrain Stanley Février accompagnent avec leur talent cette édition.
Par Corinne Bénichou
Du 20 au 30 avril 2023, des projections et des rencontres. Cent neuf films en provenance de trente-neuf pays sont programmés tous formats confondus, dont soixante-quatre présentations seront des premières canadiennes, trente-huit fictions, vingt-cinq documentaires, neuf épisodes de séries (en télévision ou sur le Net), quatorze films d’animation, quatre premières mondiales de cinéastes reconnus à l’échelle internationale, dix-sept films dans la sélection Regards d’ici. Quarante-deux pour cent de ces œuvres ont été réalisées par des femmes, une augmentation de douze pour cent par
rapport à 2022, valorisé par le Centre d’étude et de coopération international (CECI) qui milite en faveur de l’égalité homme/femme dans le cinéma africain. Le prix reflétant cet aspect est, de nouveau, remis par l’organisme dans le cadre de cette 39e édition.
Le 20 avril, Première canadienne avec l’hommage d’une fille à son père de Fatou Cissé
en présence de la réalisatrice et sous la présidence de son Excellence madame Fatima Braoulé Meïté ambassadrice du Mali au Canada. À travers les témoignages de ses amis, de sa famille et de ses proches collaborateurs, ce film retrace la vie du réalisateur Souleymane Cissé, de son enfance à aujourd’hui.
La compétition, en catégorie fiction, propose douze longs, vingt-six courts et moyens métrages en liste pour les prix décernés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice seront remis par le Centre culturel marocain de Montréal et appuyé par Maghreb Observateur. Dans cette
sélection, les premières mondiales sont La beauté irrésistible d’Ines Umuhire Nyiarama (Rwanda), Entre cri et réveil de R. Samuel Kwame Amenyenu (Bénin) et Une si longue attente de Habibou Zoungrana (Burkina Faso).
La sélection internationale comprend sept longs, cinq moyens et treize courts métrages
documentaires. Parmi les nombreuses premières canadiennes, se démarquent Le chant des vivants de la réalisatrice Cécile Allegra. Ses deux films précédents seront présentés à cette occasion : Voyage en Barbarie (prix Albert-Londres) et Lybie, anatomie d’un crime. La question du défi écologique au Cameroun est abordée dans Ma ville en héritage d’Ervy Ken Patoudem dont Poly-amour avait été sélectionné en 2012. Les prix du ministère des Relations internationales et de la Francophonie seront remis aux meilleurs documentaires de cette section.
De nouveaux cinéastes québécois proposent une approche innovante sur les enjeux et les histoires liées aux pays africains et créole. Regards d’ici répond à cet objectif et vous pourrez découvrir seize œuvres récentes. Elles seront couronnées avec les prix du long, du court et du moyen métrage par les studios Mels. Entre autres, Elles de Sabrina Hammoum qui suit le parcours de Sarahmée à travers l’Afrique à la rencontre de citoyennes en action ayant à cœur leur communauté. Une soirée spéciale (entrée libre) aura lieu sous l’égide de TV5 Québec/Canada en présence de la rappeuse québécoise.
Les séries télévisées ou sur le Net comme les films d’animation sont un fleuron traditionnel du festival. Pas moins de neuf séries et quatorze œuvres d’animation sont au programme cette année. La remontada, que Gervais Djimeli Lekpa a mis vingt ans à réaliser et qui sera projeté en première canadienne et L’imam, le poulet et le pasteur du Burkinabe Dramane Gnessi ainsi que la série Ô Batanga d’Alex Ogou, meilleure série du FESPACO. Les séances seront animées par Halimatou Gadji, vedette de séries africaines
Chaque année, Regards sur la relève est une vitrine sur les cinéastes émergents. Trois longs, cinquante et un courts et moyens métrages sont programmés dans cette section parmi laquelle Irréprochable d’Anaïs Lonkeu diplômée de la Fémis.
Depuis les débuts, le Centre international de documentation et d’information haïtienne, caribéenne et afro-canadienne (CIDIHCA) réunit un jury pour remettre le prix Droits de la personne à des films présentés dans toutes les catégories du festival.
Du 21 au 29 avril de 11 h 30 à 23 h 30, le Baobar, lieu des palabres d’avant ou d’après les projections, des rencontres avec les invités, les cinéphiles et les amis de l’Afrique et des pays créoles, où se produisent chaque soir des groupes musicaux différents dans une ambiance chaleureuse. Un buffet gourmand et un bar sont disponibles dans la grande salle. L’accès est libre.
Le 22 avril à 13 heures, un panel est organisé, mettant à profit la présence de nombreux dirigeants de festivals internationaux, de cinéastes québécois, mais aussi d’Afrique et d’Europe, d’institutions et d’organisations non gouvernementales, pour favoriser la diffusion d’informations sur des réalisations porteuses et concrètes. Cette
rencontre sous l’égide du Centre d’études et de coopération internationale (CECI), de la firme Smith Vigeant Architectes et du groupe Sipromad et Redland. Les panélistes seront Afi Xolali Zotchi du CECI, Nadine Otsobogo du festival Nature et Environnement de Masuku au Gabon, Léo Denis Carpentier du festival du film sur l’environnement de Portneuf au Québec, Geneviève Talbot du SUCO (bio-école au Burkina Faso), Maureen Ogeard du collège Notre-Dame, Estelle Chaumin des Jardins urbains, Marie-Éve Bergeron de la Maison du développement durable (Montréal), Ghylaine St-Vincent et Jean-Francois Lévesque des Jardins de l’Écoumène (Saint-Damien, Québec). À cette occasion, Smith Vigeant Architectes présentera une vidéo sur l’architecture verte et Sipromad, sur la sensibilisation à l’environnement.
Un colloque international abordant le thème Traumatismes et cinéma réunira trois équipes de recherche appuyées par le Conseil de recherches en sciences humaines et le fonds Nouvelles frontières (Canada), quatre universités (Toronto, McMaster, Regina et Victoria), une université internationale (King’s College London), des instituts divers, reconnus par les instances professionnelles des cinémas africains (Fepaci et Fespaco) viennent rehausser le profil du festival de leurs expertises et de leurs talents.
Des soirées seront consacrées aux manifestations jumelées, Fespaco (Burkina Faso), festival international de cinéma africain de Khouribga (Maroc), FIFF de Namur (Belgique), festival international du film d’Amiens (France) et Mashariki (Rwanda).
Du 24 au 28 avril, les matinées Ciné-jeunesse de Vues d’Afrique, sous l’égide de la Commission canadienne pour l’UNESCO, sont de retour en salle avec des films destinés au jeune public en collaboration avec le Centre de services scolaire de Montréal. Les projections seront suivies d’échanges interactifs où tous les jeunes sont invités à participer. Des collations sont offertes à la fin de chaque session. Vues d’Afrique offre aussi un programme d’activités cinématographiques et d’ateliers artistiques participatifs dans les écoles du grand Montréal dont l’objectif est de cultiver le vivre ensemble et ouvrir les esprits à la découverte des cultures africaines et créoles.
Cinéma Guzzo
Marché central
901, Crémazie Ouest
Montréal
(514) 385-5566
www.cinemasguzzo.com
Institut national de l’image et du son (INIS)
301, de Maisonneuve Est
Montréal
(514) 285-1840
https://inis.qc.ca/
Cinémathèque québécoise
335, de Maisonneuve Est
Montréal
(514) 842-9763
www.cinematheque.qc.ca/fr/