Sainte-Anne-deBellevue, urbaine et balnéaire.

Cette ville patrimoniale, située à la pointe ouest de l’île de Montréal, saura vous charmer à coup sûr. Ses multiples attractions vous donneront l’occasion de passer des journées très agréables, en couple, entre amis ou en famille.

Par Corinne Bénichou

Située à seulement 25 minutes en auto de Montréal et facilement accessible en transport en commun, Sainte-Anne-de-Bellevue est surtout connue par les plaisanciers et les résidents des villes voisines pour sa qualité de vie estivale quasiment balnéaire. Des boutiques attrayantes et le marché du samedi sauront également plaire aux amateurs de produits locaux. En été, la promenade longeant le canal et son écluse, s’anime au son de la musique et des visiteurs qui profitent d’un repas sur une des nombreuses terrasses. Le zoo Ecomuseum, les sentiers de l’Arboretum Morgan et le Musée de l’Aviation feront, de votre visite, un vrai plaisir. « En effet, Sainte-Anne-de-Bellevue est sur l’île de Montréal et vous pouvez facilement vous y rendre à partir du centre-ville. En voiture, elle est traversée par les autoroutes 20 et 40, en transport en commun, il y a une gare de train EXO, par autobus, la ligne 211 vous amène directement au campus MacDonald de l’Université McGill. Prochainement, nous aurons aussi une station du Réseau Express Métropolitain (REM). La ville a été fondée le 18 avril 1878, mais son histoire remonte à bien plus loin. Aujourd’hui, c’est une ville indépendante de l’agglomération de la métropole et compte environ cinq mille habitants. Toutefois, la population augmente pendant les sessions universitaires et collégiales avec le campus Macdonald de l’université McGill et le collège John Abbott, un cégep anglophone. La municipalité est divisée en deux secteurs. Au nord de l’autoroute 40, un secteur plutôt résidentiel et industriel, mais c’est également là que ce trouvent deux de ses attraits principaux : Le zoo Ecomuseum et l’Arboretum Morgan. Au sud de l’autoroute 20, le ‘village’. C’est, en fait, sa partie patrimoniale. Les visiteurs font un bond dans le temps avec ses rues étroites, ses belles maisons anciennes et compactes. C’est aussi là que la rue Sainte-Anne, artère commerciale principale, débute, parallèlement à la promenade du canal et au canal lui-même, deux autres attraits importants. »

Le parc Keslo, lui, est un endroit de réconciliation et mémoire avec ses sculptures et son arbre de paix. « Près du campus universitaire, en chemin vers le cœur du village vous retrouvez le magnifique parc Kelso, situé au bord de l’eau, il offre une vue sur le lac Saint-Louis et l’île PerrotArbre de la Paix dans la nation Mohawk. Vous y verrez également une stèle en l’honneur des soldats morts au combat lors des trois grandes guerres, la première 1914-1918, la Seconde 1938-1945 et la guerre de Corée,1950-1953. Finalement, une sculpture nommée Ombres d’ancêtres oubliés érigée en 1990 créée par un artiste de renommée mondiale, Astri Reush, un ancien étudiant de l’université McGill. Il y a longtemps eu sur le territoire de la ville l’hôpital des vétérans, qui est devenu l’hôpital des anciens-combattants, et qui est maintenant, un CHSLD spécialisé dans certaines maladies, comme l’Alzheimer. L’héritage militaire est très présent, il y a d’ailleurs, encore, une branche de la légion royale canadienne. »

Une halte gourmande, s’il en est une, le marché public. « Chaque samedi d’été, entre 9 heures et 14 heures, le marché Sainte-Anne est au parc Lalonde, à l’angle des rues Sainte-Anne et Lalonde. Celui-ci regroupe plusieurs kiosques de fermiers, producteurs locaux et artisans offrant une grande variété de fruits et de légumes dont plusieurs certifiés bio, des œufs frais, des fromages artisanaux, des produits de boulangerie, de pâtisserie et même de l’artisanat. Des musiciens locaux jouent, en plein-air, ce qui crée une ambiance festive et estivale. De plus, le parc Lalonde est au bord de l’eau, à l’entrée de la promenade du canal, ce qui en fait un arrêt incontournable le samedi pour tous les visiteurs. Le marché d’été est ouvert tous les samedis, de mai à fin octobre en extérieur. Il s’installe ensuite à l’intérieur, à l’église Saint-Georges de novembre à avril. »

En continuant la promenade, vous arrivez sur la rue Sainte-Anne. Elle vous plongera dans le village pittoresque et son histoire. « Le territoire où se trouve Sainte-Anne-de-Bellevue a longtemps été lieu de passage pour les voyageurs en transit vers les Grands Lacs. Son histoire remonte à plusieurs années, bien avant l’arrivée des européens. Cette année, pour faire connaître davantage l’histoire de la ville aux visiteurs, il a été créé un parcours historique le long de la rue Sainte- Anne, qui se fait facilement à pied. Des pastilles jaunes ont été posées au sol, devant certains édifices patrimoniaux, sur lesquelles vous pouvez lire un résumé sur le bâtiment. Il faut revenir à la fin des années 1780, des immigrants écossais, associés à la Compagnie du Nord-Ouest, s’installent à Sainte-Anne-de-Bellevue La maison Simon-Fraser a été érigée entre 1790 et 1810 pour Peter Grant, l’un des associés de cette compagnie. Plus tard, Simon Fraser, propriétaire du fief de Bellevue y a vécu, d’où le nom de la maison. La maison de la Baie d’Hudson, elle, a été construite par Peter Grant vers 1799. Elle servait d’entrepôt de fourrures et est devenue la propriété de la Compagnie de la Baie d’Hudson vers 1820. Après cette date, elle a continué à servir d’entrepôt et de magasin. Sur votre parcours, vous découvrirez l’hôtel de ville. Il s’agit d’une bâtisse datant de 1860, qui a d’abord été une résidence privée. Par la suite, la ville a fait l’acquisition de cet édifice en 1907. Il a également abrité un bureau de poste et une caserne de pompiers. La façade a été rénovée en 2013 pour lui redonner son cachet des années 30. En poursuivant votre chemin, vous arrivez devant le magasin G. Daoust et Cie, boutique encore en activité aujourd’hui ! Établi à Sainte-Anne-de-Bellevue depuis 1900, il a été le premier grand magasin entre Lachine et Valleyfield. Son emplacement s’avéra stratégique car les financiers montréalais construisaient de luxueuses maisons d’été sur le bord du Lac. Cette clientèle exclusive poussa le propriétaire à parcourir le monde à la recherche de marchandise de luxe. Le magasin appartient toujours à la famille D’Aoust. Il faut aussi aller voir l’église et le couvent. » Une partie de cette rue est conviviale et donne priorité aux piétons. « En effet, la rue conviviale était un projet-pilote cette année. Le principe d’une rue conviviale, ou rue partagée, est de permettre à tous les utilisateurs, automobilistes, piétons et cyclistes, de mieux partager l’espace. L’objectif était de rendre la rue encore plus invitante pour la saison estivale, surtout cette année où tout le monde retrouvait enfin le bonheur de pouvoir sortir de chez-soi ! La limite de vitesse y a été réduite à dix kilomètre/heure, Des zones de repos ont été aménagées avec chaises et parasols afin de permettre aux gens de profiter davantage de cet espace, de se réapproprier ce lieu public. Comme la rue est parallèle à la promenade du canal, qui elle, devient très animée en été, nous avons englobée cette année la rue pour créer une zone estivale en quelque sorte ! Nous avons des spectacles gratuits sur la promenade chaque mercredi et samedi au parc Lalonde. »

Outre la convivialité de la rue par ses aménagements extérieurs, ses restaurants, ses crémeries et autres commerces font aussi leur part. « La rue Sainte-Anne est le paradis pour les personnes à la dent sucrée ! En effet, il y a plusieurs crèmeries et pâtisseries où crèmes glacées, gelatos, gaufres extravagantes, beignes, churros sont disponibles. Évidemment, la rue Sainte-Anne est également et surtout reconnue pour son offre très variée de restaurants et de leurs terrasses avec vue sur le canal. Cuisine thaïlandaise, grecque, italienne ou mexicaine, repas de fruits de mer, tapas et bar à vin, pub irlandais ou fine cuisine française, il y en a pour tous les goûts. Parmi les établissements établis depuis longtemps, le restaurant le Surcouf offre un menu de fine cuisine française. Ce restaurant familial est là depuis plus de vingt ans. Le Cunningham’s pub et le resto-bar Annie’s sont également très connus dans la région. Peter’s Cape Cod, lui, offre un menu de fruits de mer. Il y est également implanté depuis longtemps. Nous avons également plusieurs restaurants plus récents mais déjà très populaires, comme le restaurant espagnol Olé Tapas, le restaurant italien Violet Angel et ses pizzas artisanales, ainsi que le nouveau restaurant mexicain Casamigos, entre autres… »

Le Cape Cod, restaurant de fruits de mer est un classique. Il est doté d’une grande terrasse avec vue sur le canal. Sa carte propose de nombreux poissons frits ou grillés, des steaks et des accompagnements variés. Vous pouvez manger sur place ou commander pour emporter. L’atmosphère y est chaleureuse. Le personnel créatif et les propriétaires accueillants, ce qui est très apprécié par la clientèle. « Il y a près d’une dizaine de restaurants avec terrasse sur la promenade. C’est ce qui fait de Sainte-Anne-de-Bellevue une destination si populaire et si spéciale pendant la saison estivale.»

Après vous être remplis la panse, dirigez-vous vers le lieu historique du canal de Sainte-Anne. Sa promenade en bois bordant le site est engageante et le spectacle de l’écluse attire beaucoup de monde… « Il s’agit d’un passage piétonnier. Vous pouvez y admirer les bateaux de plaisance qui traversent le canal ou qui s’y amarrent. Les fins de semaine d’été, des musiciens viennent ajouter de l’ambiance. Les gens s’y sentent vite en vacances ! Le canal relie le lac Saint-Louis et le lac des Deux-Montagnes. Ouvert en 1843,il a joué un rôle commercial important dans le transport du bois de sciage et dans le transit des immigrants. Aujourd’hui, il accueille principalement les plaisanciers. C’est l’une des écluses les plus visitées au Canada. Sur place, des services d’amarrage sont disponibles autant en aval qu’en amont. Qu’on soit sur l’eau ou sur terre, sur le canal, le temps s’arrête pour observer le passage des bateaux et le fonctionnement de l’écluse, découvrir les vestiges de la première canalisation ou, tout simplement, prendre une pause en regardant le paysage. Trois éclusages sont prévus à heures fixes chaque jour à 9 heures, à 12h30 et à 16 heures. L’écluse ferme en général à la mi-octobre et rouvre en juin. D’ailleurs, non loin de là, Parcs Canada a récemment inauguré la nouvelle jetée. Elle était fermée depuis quelques années suite à des dommages importants causés, en grande partie, par les inondations importantes de 2017.Cette dernière est magnifique et vaut vraiment le détour de l’autre côté de l’écluse ! »

Sur le lac Saint-Louis, kayak, planche à pagaie et canots sont à disposition… « Près du campus de l’Université McGill, vous retrouverez Paddle Mac, un organisme universitaire qui propose aux étudiants comme au public, des services de location de planches à pagaies, kayaks et canots. Les pagayeurs de tous niveaux peuvent profiter des eaux du Lac Saint-Louis en louant à l’heure. Ils offrent aussi des formations et des expériences de groupe. Parfait pour les mordus d’aventure ou pour les familles qui cherchent des activités de plein air ! Tout l’équipement nécessaire est là pour rendre l’expérience très plaisante. Si la température le permet, Paddle Mac ferme normalement après la fête de l’action de grâce. Donc il vous reste encore du temps pour venir l’essayer ! S’il fait un peu froid, ils ont également des combinaisons. »

Changement de décor. l’Arboretum Morgan et ses sentiers, se trouve en pleine nature à quelques minutes du centre-ville… « Nous avons la chance d’avoir cette magnifique forêt protégée et accessible au public sur notre territoire, comme il y en a peu sur l’île de Montréal ! C’est une réserve forestière de deux cent quarante- cinq hectares située sur le campus Macdonald de l’Université McGill. Il y a des frais d’entrée. Cet argent contribue à l’entretien et à la mise en valeur du site puisque sa mission est à but non-lucrative. En plus de grands espaces boisés où la plupart des essences indigènes du Québec sont représentées, le site regroupe des collections d’arbres et d’arbustes de partout dans le monde. L’Arboretum abrite aussi trente espèces de mammifères, vingt espèces de reptiles et d’amphibiens et près de deux cents espèces d’oiseaux nicheurs et migrateurs. Le paradis pour les ornithologues et les photographes ! »

Pour continuer en extérieur, le zoo est tout indiqué. « Juste à côté de l’Arboretum, vous avez le zoo Ecomuseum,. C’est le seul zoo en extérieur sur l’île de Montréal. Il met en vedette la faune du Québec. En plus d’en apprendre sur les animaux d’ici, c’est une splendide promenade en nature puisque le zoo a conservé un environnement très naturel. Vraiment un incontournable, particulièrement pour les familles. L’Ecomuseum est le seul zoo se consacre exclusivement à la faune du Québec. Il accueille des animaux qui ne peuvent pas retourner en milieu naturel. Parfois parce qu’ils sont blessés, d’autres sont orphelins ou encore nés sous des soins humains. La mission du zoo est fondée sur l’éducation environnementale, la conservation de la faune en milieu naturel et le bien-être des animaux aimés par le personnel qui se dévoue pour eux. Vous pourrez y voir une loutre de rivière, des Lynx du Canada, un loup gris, des renard roux et arctique, des ratons laveurs, des ours noir, une chouette rayée, un coyote… La liste est trop longue pour tous les nommés ! Le zoo offre aussi une superbe aire à pique-nique nouvellement rénovée afin de permettre aux familles de profiter pleinement de leur journée dans la nature. C’est l’activité idéale à faire avec des enfants ! D’ailleurs, un programme éducatif existe pour conscientiser la jeune génération. Depuis 1988, le zoo se concentre sur l’éducation environnementale. En permettant aux jeunes d’en apprendre plus sur la faune du Québec, l’équipe espère sensibiliser la future génération à prendre soin de de la faune et de la flore. Chaque année, le programme touche des milliers de personnes à travers ses activités éducatives sur place, en classe ou en mode virtuel. Un camp de jour estival est même prévu pour les jeunes curieux ! » Vous pouvez également parrainer un de ces animaux. Contribuez directement au bien-être de votre animal préféré en devenant son parrain ou sa marraine.

Une visite au musée de l’aviation anciennement appelé le centre du patrimoine aéronautique canadien finit bien la tournée. « Cet organisme à but non lucratif est destiné à la préservation et à la promotion du patrimoine aéronautique canadien avec un intérêt marqué envers le patrimoine québécois. C’est le seul organisme de ce genre au Québec. Il se dédie à l’aviation civile et militaire et présente des avions historiques restaurés, des expositions, des artefacts reliés à l’aéronautique, il y a même un simulateur de vol ! Une bibliothèque regroupe de nombreux items sur l’aviation et une galerie d’art présente des œuvres sur le thème de l’aviation. Vous y trouverez même des ateliers pour la restauration d’aéronefs et la fabrication de répliques. Fondé par Godfrey Pasmore en 1998, le bâtiment dans lequel se trouve le musée vaut la peine d’être visité ! Il se trouve sur le site historique de la vieille grange, une ancienne ferme en pierres sur le site du campus MacDonald de l’Université McGill. Les bénévoles sont le cœur du musée. Ils apportent leurs talents, leurs connaissances, leurs compétences et leur enthousiasme à la mission de cet organisme. Ils fournissent également un service inestimable à la communauté. Sans leur dévouement et leur travail acharné, le musée ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. » Celui-ci reçoit la totalité de son soutien financier des visiteurs, des membres mais aussi de nombreuses institutions, incluant le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada et l’Université McGill.

Bureau municipal
109, rue Sainte-Anne
Sainte-Anne-de-Bellevue
(514) 457-5500
www.ville.sainte-anne-de-bellevue.qc.ca
www.visiter.sadb.qc.ca

Remerciements à Joannie Dion Desbiens
Responsable des communications de Sainte-Anne-de-Bellevue
Roxane Pinet
Stagiaire en communications

Retrouvez les vidéos de cette escapade sur :
www.facebook.com/Sur-la-route-1727800047463188/

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