Pour vivre ici de Bernard Émond


Avec
Élise Guilbault, Sophie Desmarais, Amena Ahmad, Danny Gilmore, Marie Bernier, Claude Lemieux et Angèle Coutu.

vivre iciMonique (É. Guilbault) vient de perdre son mari. Désemparée, elle quitte sa maison de Baie-Comeau pour rendre visite à son fils (D. Gilmore) et à sa fille (M. Bernier) qui habitent Montréal, mais ses enfants la reçoivent sans chaleur. Seule Sylvie (S. Desmarais), l’amoureuse de son plus jeune fils décédé quinze ans plus tôt, l’accueille avec sollicitude. Ne sachant où aller, la veuve décide de pousser jusqu’à la petite ville du Nord-Est ontarien où elle est née, mais il ne reste rien de son enfance ou de sa famille. Sur le chemin du retour, elle retrouvera le goût de vivre et rentrera chez elle, sur la Côte-Nord, pour être en pensée proche de l’homme qu’elle a aimé.

Durée : 1h30
Distribution : Films Séville
En salles depuis le 23 février 2018

Par Corinne Bénichou

Le nouveau long métrage du réalisateur québécois de renom (La femme qui boit, 20h17 rue Darling, La Neuvaine, Contre toute espérance, La donation, Tout ce que tu possèdes) met en scène une femme aussi forte que vulnérable. Retrouvailles pour une quatrième fois entre l’actrice et le cinéaste.

Dès le premières images, le ton est donné, le personnage de Monique, admirablement interprété par Élise Guilbault, va se promener (au sens propre comme au figuré) au gré de ses sentiments et de ses rencontres. Retour sur son enfance en Ontario et  sa vie d’adulte à Baie Comeau sur la Côte-Nord.

La mort de son mari la fait revenir vers ses enfants (Danny Gilmore, Marie Bernier) qui se sont éloignés au fil des années, mais les amis sont là, plus particulièrement la douce et compréhensive Sophie Desmarais qui incarne l’espoir, l’avenir.

Dans ce drame intimiste, peu de mots mais toute une atmosphère. Beaucoup de gros plans, fixes ou en mouvements, sur la douleur de cette femme versus de magnifiques paysages hivernaux en forme de carte postale que la photographie de Jean-Pierre Saint-Louis sublime.

La voix chaude d’Angèle Coutu accompagne sobrement une profonde réflexion liée au voyage d’une vie.

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