Du 3 au 12 mai 2019, le rendez-vous culturel des tout-petits est de retour. Cet événement familial incontournable propose une programmation de haut calibre conçue spécifiquement pour les tout-petits de zéro à six ans et leurs parents.
Par Corinne Bénichou
Cette année encore, Petits bonheurs regroupe une multitude d’activités diversifiées dont vingt-deux spectacles issus de la scène locale et de l’étranger, créations et bancs d’essai, trente ateliers de sensibilisation aux arts, des courts métrages et trois expositions. Des activités seront également proposées pour les professionnels de la création destinée à la petite enfance tandis que le festival accueillera une résidence d’artiste étranger.
Pour sa 15e édition, Petits bonheurs met de l’avant la compagnie québécoise La marche du crabe comme fil rouge. Il y a douze ans, Sandy Bessette, directrice générale et artistique, entreprenait un stage de création pour la petite enfance au festival, se découvrant un véritable coup de cœur pour le théâtre jeune public. Cette passion sera décisive dans la fondation de son entreprise qu’elle dirige conjointement avec Simon Fournier. Elle présentera l’ensemble de ses créations depuis les débuts de la compagnie ainsi qu’un nouveau spectacle de ruelle intitulé Amarelinha.
Au fil des ans, Petits bonheurs offre une vaste sélection de spectacles dans diverses disciplines comme la danse, les arts de la marionnette, le théâtre, la musique, les arts du cirque, les arts visuels, la lecture et bien plus encore… Ce festival ose prendre des risques et présente des créations, des bancs d’essai et des œuvres inédites afin de maintenir l’intérêt du public, de l’inviter à la découverte et de susciter sa curiosité. C’est dans cet esprit qu’il accueille plusieurs nouvelles créations, dont Une lune entre deux maisons du Carrousel compagnie de théâtre, Sous la feuille d’Ariane Voineau et Josué Beaucage, Migraphonie du collectif Myriade et L’écho de l’écume de la compagnie Les Chemins errants. Un survol de la programmation multidisciplinaire qui vous est offerte. Mille et une façons de s’éveiller aux arts !
Dans les mêmes temps, c’est l’occasion d’assister à des œuvres uniques qui vous transporteront dans l’univers de trois pays complètement différents : le Costa Rica, la France et le Danemark. C’est le spectacle Nana Raíz de La Bicicleta qui ouvre le bal, suivi de Bout à Bout, produit par l’équipe française Le Clan des Songes. le Danemark est le troisième invité avec Igen d’Aaben Dans.
En formule banc d’essai, Le Théâtre Incliné et Le Théâtre de la Petite Marée présentent LoveStar. Libre course propose Les règles du jeu, tandis que Samsara Théâtre et L’Arrière Scène offrent la coproduction Je suis un chantier, une incursion dans le monde de la construction comprenant également une exposition de Cédric Delorme-Bouchard et Kévin Pinvidic où le jeune public est invité à traverser un espace habité de textures, de reflets et de jeux de miroirs.
Petits bonheurs se distingue en proposant des œuvres qui s’adressent à des poupons n’ayant pas encore l’âge de marcher. C’est d’ailleurs la mission à laquelle répond Emmanuelle Lizère avec ses deux nouvelles créations, Babula Laina, pour les petits ne marchant pas encore et Arbres, pour les trois à cinq ans. L’artiste convie parents et enfants à une représentation bercée par la musique et par les arts visuels.Une expérience tant sensorielle que sonore.
Au programme, de nombreux ateliers de sensibilisation aux arts pour les enfants de zéro à six ans, de la conception d’encre à base de yaourt avec Tati Marazzo à la découverte du cerf-volant avec la Fondation Kala Bharati et Delphine Arnaud, où petits et grands construiront les leurs et les feront voler sur des mouvements de danse indienne traditionnelle adaptés pour eux. Vous aurez aussi des ateliers conçus pour de multiples goûts avec des artistes fidèles au festival depuis ses débuts tels que Karine Cloutier, qui offrira un atelier de danse afro contemporaine maman-bébé. Cette édition, c’est également de nouveaux artistes dont Solange Alary avec Il était une fois : on s’amuse avec les contes, le Théâtre Ondulé avec Découverte du jeu clownesque et Les Ateliers d’Aurélie avec Mon cœur est un tambour.
Avec ses trois nouveaux partenariats, le festival offre une première avec la pièce Courtepointe et un nouveau lieu avec la Maison Théâtre qui accueillera la coproduction du Théâtre du Gros Mécano et du festival Segni d’infanzia. Petits bonheurs est également fier de se joindre au musée Pointe-à-Callière et au Centre Culturel Marocain, tous deux à Montréal, pour la diffusion de ses activités inspirantes.
L’art a d’énormes bienfaits sur le développement physique et psychologique des petits, entre autres sur le plan de la motricité, de la coordination, de la créativité et de la concentration, c’est pourquoi Petits bonheurs a créé les Billets du Bonheur, qui permettent à des enfants issus de milieux défavorisés d’assister gratuitement à une activité durant le festival. Celui-ci veut ainsi rendre l’art accessible à tous, sans égard à la situation financière précaire de certains foyers. Les billets-dons seront redistribués à des organismes communautaires de l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
Petits bonheurs a pris de l’ampleur et fête cette année les dix ans de son réseau. Précurseur au Canada, ce dernier est unique en son genre. Depuis une décennie, ses membres diffusent une foule d’activités artistiques aux quatre coins du Québec et maintenant du Nouvel-Ontario à Sudbury. Ayant une vision commune, les membres mettent de l’avant l’importance des arts pour cette très jeune clientèle et leur famille.
Du 27 avril au 31 mai 2019, à travers cent quarante lieux de diffusion, dix-sept membres, présenteront quatorze festivals Petits bonheurs dans quatre arrondissements montréalais, en Abitibi-Témiscamingue, au Nord de Lanaudière ainsi qu’à Blainville, Brossard, Laval, Longueuil, Sherbrooke, Trois-Rivières, Repentigny et L’Assomption.
Illustration © Joannie Houle, 2018
Le Mobile, La marche du crabe © Denis Martin
Les routines en musique © Studio MO Photographie et À la découverte du cerf-volant © Michel Pinault