Louis Cyr : L’homme le plus fort du monde de Daniel Roby

Avec Antoine Bertrand, Guillaume Cyr, Rose-Maïté Erkoreka, Gilbert Sicotte, Éliane Gagnon, Marilyn Castonguay et Gil Bellows.

louis cyr filmLouis Cyr (A. Bertand), baptisé Cyprien-Noé Cyr, le 10 octobre 1863, est un être d’exception qui a été catapulté dans la légende grâce à ses nombreuses performances jamais égalées. Il s’agit non seulement de l’histoire de ce héros mythique, mais également du récit d’un être extrêmement vulnérable qui a surmonté plusieurs combats dont les plus durs se sont tenus hors de l’arène sportive.

Durée : 2h10
Distribution : Films Seville
En salles depuis le 12 juillet 2013

Par Corinne Bénichou

Des usines de textile aux États-unis à l’Europe, voici en images et en émotion, le film sur cet homme fier de son identité (Canadien Français devenu Québécois) et de son incroyable force.

Résistance et détermination sont les deux mots pour définir le caractère de ce fervent défenseur de sa langue et de sa culture, un modèle de réussite pour ses compatriotes et une grande fierté pour cette population écrasée par la misère et fragilisée par leurs conditions précaires loin de leur patrie.

Le réalisateur de Funkytown offre, ici, un drame dont la reconstitution de l’époque, des villes visitées (la majorité du tournage s’est effectué à Montréal) et des costumes sont réussis. Les prestations des acteurs ajoutent à l’histoire une belle crédibilité. C’est l’occasion pour Antoine Bertrand de se démarquer dans ce rôle plus grand que nature et qui lui sied vraiment bien ! Aussi vulnérable en privé qu’invincible sur les planches, il donne toute la dimension humaine due à cet homme. La rayonnante  Rose-Maïté Erkoreka honore son rôle d’épouse et d’associée. Guillaume Cyr, en bras droit et conteur des exploits de son ami, tire son épingle du jeu en faire valoir.

La photographie est des plus efficace en passant du foncé (intérieur) au clair (extérieur) sans problème et souligne les différences de couleurs selon le temps, les lieux et la période.

Les effets visuels sont très bien intégrés dans les scènes d’effort et de spectacle, tout comme le son qui rend justice autant aux poids que Louis Cyr soulève qu’à ses déplacements. Le maquillage de fin de vie est bien fait. La seconde scène des chevaux est particulièrement intense avec ses ralentis et le choix de Joranne, pour la musique, ajoute une touche d’originalité à ce long métrage.

Loin du folklore, le cinéaste a honoré la mémoire de ce symbole (70% de fait vécus et 30% de fiction) avec humanité, réalisme et simplicité.

Le générique de fin permet de glisser les photos des vraieslouis cyr vrai personnes et de comparer avec les acteurs. Bonne idée !

Une biographie estivale qui séduira certainement un grand nombre de spectateurs.

L’homme le plus fort du monde est mort d’une néphrite chronique le 10 novembre 1912 à Montréal dans la maison de sa fille et de son gendre. Il a été enterré le 14 du même mois à Saint-Jean-de-Matha où il repose encore aujourd’hui.

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