Alyah d’Elie Wajeman

Avec Pio Marmaï, Cédric Kahn, Adèle Haenel, Guillaume Gouix, Sarah Le Picard et David Geselson.

alyahAlex (P. Marmaï) a vingt-sept ans. Il vit à Paris de la vente de drogue et paie les dettes de son frère Isaac (C. Kahn), lequel après avoir été son soutien est devenu son fardeau. Alors quand son cousin Nathan (D. Geselson) lui annonce qu’il ouvre un restaurant à Tel-Aviv, le jeune homme imagine le rejoindre pour changer de vie, mais celui-ci doit trouver de l’argent et faire son Alyah. Il doit aussi quitter la capitale qu’il aime tant, Esther (S. Le Picard) son ancien amour, Mathias (G. Gouix) son ami de toujours et Jeanne (A. Haenel) qu’il vient de rencontrer.

Durée : 1h30
Distribution : A-Z Films
En salles depuis le 27 septembre 2013

Par Corinne Bénichou

Après avoir suivi des cours de théâtre et de cinéma, le cinéaste est entré à la femis dans la section scénario. Lauréat d’Emergence, il a réalisé plusieurs courts métrages.

Son film sur la famille, sur un nouveau départ et sur les sentiments humains complexes offre un mélange des genres qui donnent une histoire simple dans sa structure mais efficace dans son déroulement qui mérite vraiment une attention particulière pour son audace, la véracité des propos ainsi que la réalité des situations dans lesquelles les protagonistes se débattent. La fuite n’est pas forcément une mauvaise chose dans ce cas précis et la détermination du principal intéressé le prouve.

Pio Marmaï (Le Premier jour du reste de ta vie, Un heureux événement) est à la fois fragile et fort. Son charisme est indéniable. Il fait partie de la génération d’acteurs réalistes comme Nicolas Cazalé (Le Fils de l’épicier, Mensch). Cédric Kahn (Tirez la langue, mademoiselle), dans la peau du frère manipulateur, adultère, antipathique et voleur, apporte la touche nécessaire qui accentue, de par son comportement, le processus du départ. Quant à Guillaume Gouix (Les Hauts murs, Réfractaire) sous les traits de l’ami d’enfance, il concrétise la volonté d’avoir une meilleure existence.

Le réalisateur a su éviter le piège du pathétique et du judaïsme communautaire dans ce premier essai bien maîtrisé.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes.
Prix du Public aux lectures du festival Premiers Plans d’Angers.

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