Le fondateur (The Founder) de John Lee Hancock

Avec, Michael KeatonLaura Dern, Patrick Wilson, Linda Cardellini, Nick Offerman et John Carroll Lynch.

fondateurDans les années 50, Ray Kroc (M. Keaton) rencontre les frères McDonald (J. C. Lynch/N. Offerman) qui tiennent un restaurant de burgers en Californie. Impressionné par leur concept, il leur propose de franchiser la marque et va s’en emparer pour bâtir l’empire que l’on connaît aujourd’hui.

Durée : 1h55
Distribution : Entract Films
En salles depuis le 20 janvier 2017

Par Corinne Bénichou

1970, Beverly Hills, les premières images s’attardent, en gros plan, sur le monologue de Ray Kroc (récupéré mot pour mot de son disque de motivation) devant le miroir juste avant de le prononcer devant le gouverneur Ronald Reagan. Une brève apparition dans cette scène de sa seconde femme en dit long sur le personnage et son manque total de scrupule envers son entourage…

1954, Saint-Louis, retour en arrière, la fameuse route 66, un vendeur malchanceux rencontre deux frères innovateurs. Ils lui racontent leur parcours, leurs bonnes et mauvaises expériences et surtout leur stratégie qui les a amenés sur le chemin du succès ! Leurs noms Mac et Dick McDonald ! Alors germe en cet homme l’idée de franchiser leur restauration rapide à petite échelle. Son slogan « La nouvelle église ouverte sept jours par semaine ».

Ce drame biographique retrace l’histoire mouvementée de l’entreprise McDonald’s et le réalisateur (The Blind Side, The Rookie, Saving Mr Banks) a choisi l’excellent Michael Keaton, haïssable à souhait, pour incarner celui qui en fera un succès mondial d’où l’ambivalence du titre. Il aurait dû s’appeler L’Usurpateur ou à la limite Le Visionnaire mais certainement pas Le Fondateur ! C’est aussi l’innovation et les valeurs familiales contre l’opportunisme et le capitalisme sauvage qui sont montrés ici. Le rêve américain dans ce qu’il a de pire !

La fiction (tournage 2015) qui rejoint la réalité (élections novembre 2016) et le contexte politique actuel dirigeront le spectateur évidement vers la nouvelle présidence américaine… D’ailleurs, la phrase « Les affaires, c’est la guerre » énoncée par Kroc aux frères, lors d’une divergence d’opinion, est révélatrice. Pourtant cette aventure se passe entre 1954 et 1970. Le changement dans la continuité !

Au générique de fin, le vrai Ray Kroc explique sans aucune honte qu’il a pris le nom de McDonald’s car il sonnait bien à l’oreille. Ce milliardaire menteur et voleur prend place dans la ligné des Steve Jobs et Marc Zuckerberg entre autres…

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