Une mort accidentelle (ma dernière enquête) de François Archambault

Jusqu’au 25 février 2017

Texte de François Archambault
Mise en scène de Maxime Dénommée
Décor, costumes et accessoires d’Elen Ewing
Éclairages d’André Rioux
Musique d’Éric Forget
Direction artistique de Jean-Denis Leduc
Une production de La Manufacture 

Avec Annick Bergeron, Denis Bernard, Micheline Bernard, Pierre-Yves Cardinal, Stéphane Jacques, Marie-Pier Labrecque, Roger La Rue et Marie-Hélène Thibault.

1h35 sans entracte

mort accidentellePhilippe Desormeaux (P-Y. Cardinal), un jeune chanteur vedette gagnant d’un concours, fréquente Lucie D’Amour (M-P. Labrecque),  une animatrice télé bien connue. Lors d’une altercation, il commet accidentellement un geste irréparable… Pris de panique, il court se confier à ses parents (D. Bernard et M. Bernard) qui, devant cet aveu, auront une réaction pour le moins inattendue. Plongé dans un tourbillon médiatique, il entraînera de plus en plus de gens dans son mensonge, sous le regard de la journaliste Mona Louvain (M-H. Thibault) et de l’enquêteur Jeff Dubois (S. Jacques). Aguerri, mais dépressif, ce dernier sera particulièrement intrigué par l’affaire, mais peu pressé de la résoudre

Par Corinne Bénichou

Cette création met en scène un récit troublant pourvu de dérision réunissant une solide distribution dont les premières scènes sont formatées comme des sketches. Elle explore le crime, le châtiment (en référence à Dostoïevski) et le pardon sans oublier la spirale du mensonge. Quand l’imposture, la peur et le doute prennent autant de place, garder le contrôle devient un défi de poids.

Quand votre vie repose sur une illusion, comment maintenir le contact avec la réalité et se sortir de cet engrenage sans tout perdre ?

La pièce parle aussi des media et les bas instincts des journalistes à potins pour obtenir des informations quelque soit la circonstance, d’une société où la perception l’emporte souvent sur les faits, où la fascination pour les célébrités (artistes et politiciens) donne une fausse impression, celle de connaître des gens dont on sait finalement peu de choses…

Après La société des loisirs et Tu te souviendras de moi, l’auteur propose une satire artistique et médiatique (beaucoup de références télévisuelles québécoises) où chaque personnage compose avec ses névroses, sa douleur, ses propos, ses pensées, ses actes, sa cupidité,son manque d’éthique dans un moment tragique transformé en spectacle à la limite du ridicule, le paraître versus l’être. Quant à la victime de ce crime passionnel, elle devient la conscience dérangeante du meurtrier. Bonne idée !

Au final, le contenant comme le contenu sont forts, très forts !

Du mardi au jeudi à 19 heures,
Vendredi à 20 heures
Samedi à 16 heures

LA LICORNE
4559, avenue Papineau
Montréal
(514) 523.2246
www.theatrelalicorne.com

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