La Maison Théâtre : Pour retomber en enfance avec grand plaisir.

Ce diffuseur est spécialisé en théâtre pour l’enfance et la jeunesse, une salle de spectacles et une association québécoise, constituée de trente compagnies professionnelles. Elle a pour mission de favoriser le développement du théâtre jeune public et, plus largement, d’offrir à tous, par la diffusion d’œuvres de qualité, une porte ouverte sur la culture. Elle accueille autant les familles que les groupes scolaires et préscolaires proposant une gamme d’activités de médiation théâtrale.

Par Corinne Bénichou

Fondée en 1982, l’organisme occupe les locaux de l’ancien Tritorium du cégep du Vieux Montréal depuis 1984. Son mandat offre de l’art vivant dès le plus jeune âge. Lieu vivant, animé et accueillant, il constitue un véritable espace de découvertes et de rencontres entre les œuvres, les artistes, les spectateurs, mais également entre les générations. Engagée dans une profonde démarche d’ouverture et d’accessibilité, il initie, déploie divers programmes et projets ancrés dans sa communauté quelque soit sa provenance socioculturelle ou socio-économique.

Sa directrice artistique, Sophie Labelle, vous dédie ce texte « Attendre, espérer. Choisir. Mettre à l’agenda. Se préparer. Sortir de la maison, de l’école. Se déplacer. Entrer. S’installer à sa place. Lumières. Un mot, un geste, une respiration et vous voilà ensemble. Les artistes tissent un fil de sens vous reliant les uns aux autres, mais aussi à la vie. Ce fil, vous le sentez dans la salle, il vous guide lorsque vous la quittez. Le temps efface parfois les mots et les images, mais pas le sens. Vous observez l’humanité, la nature, les choix effectués. Il y a tant à dire, à réfléchir, à absorber, à vivre ! Allez-y doucement, ensemble, un spectacle à la fois. Il faut profiter de la proximité des sièges pour sentir la respiration des enfants, des ados que nous invitons à cette contemplation momentanée, pour mieux leur permettre ensuite de rêver, parler, penser, chanter et rire. Ce fil que nous leur offrons, ils sauront quoi en faire. Bonne saison 2021-2022 ! » Quatorze pièces pour la famille qui ont toutes un point commun, éveiller les sens !

Jusqu’au 31 octobre, la création de Karine Sauvé, Chansons pour le musée. Cinquante cinq minutes.

Devant la solitude qu’elle ressent après sa séparation et l’éclatement de son cocon familial, Karine Pas-Sauvé (Karine Pas-Sauvable ou Karine Sauvez-moi) consulte un psyquelette, un ostéopathe de l’âme aussi réputé qu’excentrique. Pour l’aider à guérir de sa peine, celui-ci lui prescrit d’aller chanter pour des œuvres d’art ! Elle se faufile donc la nuit au musée de l’informe, au musée du fragile et au musée du dépouillé. Reste que c’est très déstabilisant de chanter pour une motte d’argile, une sculpture en porcelaine ou une installation de bouts de papier ! Mais si ce psy sans peau n’avait pas tout faux ? Chansons pour le musée est un concert théâtral déjanté. Accompagnée sur une scène bigarrée par le musicien et magicien sonore Nicolas Letarte-Bersianik, la performeuse Karine Sauvé chante à cœur ouvert la vie et le vide, passe de pieuvre à tardigrade, se salit, s’éclate en mille morceaux et se fait fugitive en cavale. Aux musiques électro-pop qui donnent le goût de danser se mêlent des mélodies acoustiques et un bruitage sonore loufoque traversés par un récit sensible et vitaminé, autant pour les oreilles que pour l’âme. Si les œuvres d’art faisaient écho à ce qui palpite en vous, aux formes parfois floues de vos vertiges et à vos joies en confettis ? D’un musée à l’autre, d’une chanson à l’autre, Karine (enfin Sauvée ?) traverse toute une gamme d’états jusqu’à la consolation et l’apaisement face à sa vie familiale transformée. Les pouvoirs de l’art sont bien mystérieux et souvent insoupçonnés… Parlez-en à un psyquelette ! Un récit sensible et vitaminé, un concert théâtral déjanté !

Du 3 au 14 novembre, Histoires d’ailes et d’échelles, une création et une production de Sylvie Gosselin. Cinquante minutes.

Une lune tombe dans l’eau, un homme vole avec une seule aile, un chien parle l’accordéon et un nuage déverse une pluie de couleurs. Bienvenue dans cet étonnant atelier, merveilleuse fabrique d’enchantements, où s’animent installations, toiles et objets marionnettiques sous les doigts d’une artiste qui a plus d’un tour dans son sac ! Par le biais de chansons, de comptines et de curieux personnages, elle donne vie à de courts récits qui s’esquissent comme autant de tableaux vivants. Par une petite porte secrète, la comédienne et plasticienne Sylvie Gosselin vous fait entrer dans un univers ludique et artisanal, sorte de musée théâtral fait de formes, de couleurs et d’une multitude de matériaux. S’inspirant de l’œuvre de Paul Klee, peintre majeur de la première moitié du vingtième siècle, elle fusionne ici ses talents pour initier les enfants aux arts visuels et leur en montrer toute la richesse et la poésie. Paul Klee disait vouloir peindre l’invisible, montrer ce que les yeux ne peuvent pas voir. Par la force de l’imaginaire, l’art (visuel, théâtral, musical) permet de traverser les apparences. Pétries de tendresse, ces histoires invitent les jeunes spectateurs à voir plus haut et plus loin, parfois sens dessus dessous et peut-être même, qui sait, à s’envoler… Gabriel, spectateur de quatre ans confirme « J’ai vu l’invisible ! »

Du 18 au 28 novembre, Un mythe ancré dans le monde d’aujourd’hui, Antigone sous le soleil de midi. Suzanne Lebeau et Marie-Eve Huot revisitent le célèbre mythe. Soixante minutes.

Voici l’histoire d’Antigone, de son oncle Créon et de leur famille, où grondent les tensions. Déterminée, altruiste et assoiffée de justice, la jeune fille est prête à tout pour honorer la mémoire de son frère défunt, Polynice. Pour cela, elle devra affronter Créon, nouveau roi de Thèbes qui, pour établir son autorité, a imposé sa loi. Nul ne pourra enterrer le fratricide Polynice. Dans la chaleur implacable du jour, deux forces se rencontrent sous le regard lucide du Coryphée, la loi du pouvoir et la loi du cœur. La tragédie de Sophocle, est revisitée pour en révéler aux jeunes toute la lumière, la philosophie et l’actualité. Dans une mise en scène sobre et sensible, trois interprètes de talent donnent corps, rythme et voix à ce récit ayant traversé les siècles, où vibrent l’amour fraternel et la puissance des convictions. Si, aujourd’hui, cette figure emblématique est si répandue, c’est qu’elle incarne l’engagement, l’insoumission et l’ardeur de la jeunesse, qui n’hésite pas à remettre en question le fonctionnement des sociétés occidentales. Face à l’ordre établi, à quelle loi obéir ? Quelles actions, quels choix donnent du sens à l’existence ? Dans un monde à redéfinir, qui dicte le bien et le mal ? Un spectacle d’une grande profondeur, qui embrase les consciences. Un moment fort et attendu coproduit par le Carrousel et le théâtre Gilles-Vigneault de Saint-Jérôme.

Du 2 décembre 2021 au 4 janvier 2022, le théâtre Motus et la troupe (Mali) présentent Baobab. Cinquante cinq minutes.

Il y a longtemps, le baobab est tombé amoureux de la Terre et, ensemble, ils ont eu des enfants. Jaloux, le Soleil leur a lancé une malédiction en les frappant d’une grande sécheresse. Mais voilà qu’un jour, naît de cet arbre millénaire un petit garçon, Amondo le rassembleur, qui a pour parents un village tout entier. Lui seul est capable de ramener l’eau à condition qu’il réussisse les quatre épreuves dictées par le griot. Le courage de cet enfant arrivera-t-il à déjouer ce mauvais sort et à changer le monde ? Sous un soleil ardent, sa quête est rythmée par le son du balafon, de la kora et du djembé, joués sur scène. Les percussions se transforment en animaux et les masques et marionnettes deviennent des génies ou des sorcières. À coups de refrains qui résonnent allègrement dans la salle comme dans un grand village, Baobab vous entraîne dans un récit initiatique plein de charme s’inspirant des contes africains. Une fête pour les yeux, les oreilles et le cœur ! Ce spectacle, maintes fois primé par la critique et le public, n’est pas près d »être oublié de sitôt. Après avoir été applaudi à deux reprises à la Maison Théâtre et présenté dans huit pays, à la demande générale, !e voici de retour sur la scène montréalaise. Quoi de mieux pour partager des moments mémorables en famille durant la période des fêtes !

Du 25 au 30 janvier 2022, une histoire (vraie) avec Clémentine de Kleine Compagnie en coproduction avec le théâtre de la Pire Espèce. Quarante cinq minutes.

Sur la route des vacances, une petite fille apprend que son papa et sa maman ne s’aiment plus. Le mot divorce lui écorche les oreilles. Secrètement, elle se promet de tout faire pour empêcher qu’ils se séparent. Mais un enfant peut-il décider de l’histoire de ses parents ? Les saisons passent et le temps fait son œuvre. D’une maison à l’autre, aux côtés de sa petite sœur pétillante et affectueuse, elle apprivoise sa colère et sa tristesse. Assis tout près des comédiennes qui jonglent avec les différents rôles, le public voit, enchanté, divers objets prendre vie. Des cubes de sucre forment un bonhomme de neige. Des souliers minuscules gambadent dans une cour d’école. Quelle magie ! La manipulation de petits objets du quotidien insuffle poésie et ludisme au récit de cette famille qui doit se réinventer. Le divorce des parents est désormais une réalité bien connue des enfants, les touchant de près ou de loin. Quand il survient, les réactions, parfois vives, sont différentes de l’un à l’autre. Avec beaucoup de sensibilité et de créativité, quelques chansons et une pointe d’humour, l’histoire de Clémentine permet d’apprivoiser la ronde des émotions qui accompagne le changement. Le théâtre d’objets insuffle poésie et ludisme au récit de cette famille qui doit se réinventer.

Du 2 au 5 février,. La création conjointe de Nini Bélanger et Pascal Brullemans offre Splendide Jeunesse du projet . Soixante minutes.

Il y a des messages d’amour et des messages de désespoir. Il y a la rumeur, des commentaires qui s’accumulent, se répercutent en multiples échos ou se confrontent. Il y a des images envoyées dans le cosmos numérique, de séduisants jeux de rencontres, des nouveaux face-à-face, des masques qui tombent aussi, parfois, fébrilement. Il y a toujours une main tendue, n’est-ce pas ? Prête à prendre une photo… Il y a Barack, Donald bien sûr, toi, moi, la bande, les autres, cet anonyme qui voudrait tant léguer son héritage et des faces de chats beaucoup trop mignons. Cette pièce s’inspire de contenus partagés sur les media sociaux et se déploie comme une collection de tableaux à la fois drôles et troublants, irrévérencieux et vivifiants. Huit jeunes interprètes aux élans beaux et frondeurs incarnent dans une performance frontale cette expérience libre et non hiérarchisée qu’est la navigation sur le Net, avec ses images et ses prises de parole pouvant déferler en quelques clics. Extension des bras, extension de soi, la technologie redessine continuellement les interactions et les identités. À portée de main et au bout des doigts résonnent tout à la fois l’exubérance, la violence assourdissante, la tendresse, la colère, l’espoir et des perles d’humanité. Quel est cet espace-temps où les icônes, les monstres et le pouvoir évoluent aujourd’hui côte à côte ? Comment vivre dans un monde hyper connecté, ouvert, où tout est accessible et en tout temps ? Une performance frontale, à la fois vivifiante et irrévérencieuse.

Du 16 au 27 février, c’est Furioso qui prend l’affiche et rien ne va plus entre le nord et le sud. Soixante minutes.

La guerre fait rage. Mais voilà qu’elle prend une drôle de tournure quand les généraux des camps opposés décident d’abandonner leur armée pour partir à la recherche d’une belle princesse en cavale, dont ils sont tous deux amoureux. Ils croiseront sur leur chemin un soldat à la jambe cassée, une valeureuse chevalière galopant à leurs trousses, un hippogriffe, une orque et une magicienne féministe. Tout le monde court après tout le monde, l’amour ou la raison… Qui gagnera la bataille et les cœurs ? Pourquoi pas, d’intrépides héroïnes ? Cette armée de personnages hauts en couleur prend vie sous vos yeux grâce à des techniques et des formes marionnettiques très variées : Marionnettes à tringle, à tige, à main prenante, influencées par la méthode japonaise, le Bunraku, ou encore en aplat. Dans un décor qui se déploie ou se replie au rythme des péripéties rocambolesques, cette épopée savoureuse et joyeusement décalée défile à bride abattue, soulevant rires et plaisir sur son passage. S’inspirant librement du folklore médiéval et de l’imaginaire des contes, Furioso déjoue les codes et les stéréotypes. Les effets des philtres (breuvages magiques) se révèlent plutôt douteux, les chevaliers ne sont peut-être pas si braves que ça et les princesses plus courageuses et affranchies qu’on ne le croit. Pourtant, au-delà de cet affrontement nord-sud comme de cette quête à tous vents, ces personnages ne tentent-ils pas, au fond, d’aller à la rencontre de l’autre ? Pour y arriver, toutes les fantaisies sont permises ! Des marionnettes aux formes des plus variées incarnent de fabuleux personnages hauts en couleur !

Du 9 au 20 mars, le théâtre des Confettis propose Lou dans la nuit. Cinquante minutes

Le jour, Lou n’a pas peur de sa maison. Elle s’amuse dans sa chambre, dans le couloir, mais ne s’aventure jamais dans l’escalier du sous-sol, trop inquiétant ! Une nuit de pleine lune, un gros bruit la tire du sommeil. D’où vient-il ? Qu’est-ce que c’est ? La petite fille décide de quitter son lit et part à la découverte de sa maison plongée dans le noir et soudain étrangère. Au rythme du tic-tac des secondes, elle affronte les ombres, frissonne au son de ronflements monstrueux, dompte son salon et arrive devant cette porte toujours verrouillée, celle qui mène en bas. Y descendra-t-elle ? Une voix narrative énigmatique, des projections vidéo et des éclairages architecturaux transforment l’espace scénique de manière fascinante pour révéler ce parcours pendant cette nuit pas comme les autres. Grâce à cette scénographie dramaturgique recherchée et inusitée, les émotions vives, bien connues des enfants, font leur chemin, croisant au passage une pétillante touche d’humour. Cette création lumineuse et intrigante aborde le thème universel qu’est la peur de l’obscurité et de l’inconnu. La nuit, l’imagination s’éveille, elle joue parfois des tours. Curieuse et courageuse dans son pyjama aux oreilles pointues, l’enfant apprivoise pas à pas ses frayeurs. Après cette traversée nocturne, a-t-elle encore besoin de veilleuse ?

Du 23 mars au 3 avril, le théâtre Le Clou met de l’avant du théâtre musical avec Faire crier les murs. Une heure quinze minutes.

Jade, treize ans, vit à Montréal avec sa mère, une actrice renommée souvent en tournée. Tom, son meilleur ami, lui fait découvrir l’univers de l’artiste de rue Banksy, ce qui éveille en elle un incroyable projet, partir en Angleterre à sa recherche, qu’elle pense être son père. À Bethléem, Angela, la cinquantaine, voit dans une œuvre de ce créateur anonyme, représentant son fils disparu. Elle entreprend, elle aussi, un voyage en Angleterre où elle espère obtenir des réponses. Que trouveront-elles au bout de leur quête à des milliers de kilomètres et qui rencontreront-elles dans ce jeu de coïncidences ? Rébecca Déraspe et Sylvain Scott, le duo derrière le succès de Je suis William, sont à nouveau réunis pour ce spectacle rythmé, à la fois théâtral et musical, qui pose un regard sur l’empreinte que peut laisser une œuvre. Le célèbre artiste britannique, reconnu pour son art urbain engagé, est en étroite relation avec l’époque actuelle et ses tourments.Cette nouvelle création, drôle et émouvante, est ponctuée de chansons, de répliques affûtées, de clins d’œil à l’actualité et aux personnages des œuvres de Banksy. À travers leur périple, afin de retrouver les gens qu’ils aiment, qu’ils ont perdus ou n’ont jamais connus, les personnages s’engagent dans une quête initiatique et identitaire portée par le geste artistique citoyen libre et pacifique véhiculées par les créations de Banksy. L’art provoque parfois des rencontres déterminantes. Aurait-il ce pouvoir de faire résonner une parole, de faire émerger une œuvre et du sens dans les lézardes des murs de béton, dans les fissures du monde ?

Du 20 avril au 1er mai, c’est Pomelo qui est programmé. Quarante minutes.

Cet éléphant rose né dans un jardin qu’il adore se promène au milieu des pousses vertes qui s’étirent vers le soleil pour grandir, se régale de fraises et croise Rita, la grenouille groovy. Émerveillé devant un flocon de neige se posant au bout de sa trompe, heureux de se balancer (un peu trop haut !) avec l’escargot ou rêvant la nuit de faire de la tyrolienne, il découvre avec curiosité le monde vivant qui l’entoure et ses transformations au fil des saisons. Ce spectacle sans paroles offre une expérience enveloppante pour tous les sens. Un contrebassiste sur scène rythme les aventures de cet animal au milieu d’une nature faite de papier et de différentes matières tactiles colorées, qui s’animent comme par magie. Tandis que les odeurs diffusées réveillent les petits nez, les marionnettes et le théâtre d’ombres vous entraînent dans un jeu d’échelles de grandeur rempli d’inventivité, stimulant l’imagination pour vous faire voyager du potager au ciel. Le cycle des saisons peut vous chambouler. Les choses naissent, grandissent, meurent puis renaissent. Avec sensibilité, cette douce ode à la nature et au temps qui souffle, jours comme nuits, permet aux enfants d’appréhender leur capacité d’adaptation et leur étonnant pouvoir créatif face aux changements au cœur du quotidien qui, même s’ils semblent petits, peuvent se révéler immenses. Une expérience intime et enveloppante pour tous les sens.

Du 4 au 22 mai, Ripopée pose la question ! À quelle heure le spectacle ? Cinquante cinq minutes.

À leur réveil, quatre artistes, provenant d’on ne sait où, découvrent que le public est là, déjà bien installé devant leur roulotte. Petit vent de panique. Le quatuor entame la représentation attendue, pour le meilleur mais aussi pour le pire, trébuchant, se cognant et cabriolant, ne manquant aucune occasion de s’amuser et de se taquiner affectueusement. Ce chaos apparent engendrerait-il en réalité toute la magie du spectacle ? Débordant d’énergie dès le saut du lit, les quatre camarades vous entraînent dans une fable clownesque dans laquelle un tour n’attend pas l’autre. Acrobaties, jongleries, jeux d’équilibre, ces interprètes virtuoses utilisent leurs talents pour vous étonner et vous faire rire. Véritable boîte aux trésors, leur théâtre ambulant se module au gré de leurs élans et recèle mille objets donnant lieu à autant d’espiègleries. Dans ce petit cirque impromptu se côtoient l’imprévisible et une joie contagieuse. Au gré d’une enfilade de situations loufoques et de numéros époustouflants, la complicité et l’humanité se révèlent les meilleurs compagnons de route des personnages et l’imagination est le clou du spectacle.

Du 8 au 19 juin, pour terminer la saison, de la douceur, du rythme et de l’enchantement, avec G’ZAAGIINJe te promets une forêt. Trente cinq minutes.

Guidées par les saisons et la roue de médecine autochtone, ce cercle sacré, trois artistes se réunissent sur scène. Une violoncelliste expérimentale abitibienne, une comédienne-musicienne traditionnelle anishinaabeg et une metteure en scène d’origine polonaise façonnent un espace immersif tissé de sons, d’échos, de textures, de mouvement et de poésie pour tous les sens. Tambour, violoncelle, voix, souffle et gestes résonnent ici ensemble, comme dans une forêt imaginaire, mythique, où les jeunes enfants pourront se frayer un chemin à travers les paysages sonores. G’zaagiin signifie Je t’aime en anishinaabemowin. Cette expérience scénique musicale et rassembleuse invite à la rencontre de ces trois créatrices, mais aussi celle de cultures différentes, du passé et du présent, des traditions et du monde contemporain, ainsi que celle de l’art et du très jeune public qui en découvre toute la magie. Un spectacle intime pour le plus jeune âge. De la douceur, du rythme et de l’enchantement.

Maison Théâtre
245, Ontario Est
Montréal
(514) 288-7211
www.maisontheatre.com

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