Dans le cadre d’Anxiety de l’artiste Inuk Simik Komaksiutiksak, une dizaine d’artisan(e)s autochtones participeront à Mumiq (qui signifie danser en Inuktitut), un marché sur deux jours dans la galerie du Montréal, arts interculturels.
Par Corinne Bénichou
Du 29 janvier à 19h30 au 1er février 2025 à 14 heures et 19h30, fruit de deux années de travail, ce spectacle de quarante minutes rassemble sur scène quatre performeur(euse)s aux côtés de Camille Larivée, la nouvelle directrice artistique de Montréal, arts interculturels mais aussi de l’artiste en danse et en cirque, mannequin et enseignant. Cette création est une exploration collective de l’histoire, tant des récits personnels que des réalités actuelles des communautés autochtones et racisées. © Aurora Torok
Les 31 janvier et 1er février de 12 heures à 19 heures, vous êtes invités à vous réchauffer autour d’une boisson chaude en visitant les kiosques de l’organisme. Que ce soit avant ou après avoir assisté au spectacle ou uniquement pour visiter le marché. C’est l’occasion parfaite de vous offrir un temps de chaleur, de rencontre, de répit et de repartir avec un petit cadeau pour vous ou pour une personne qui vous est chère !
Entrée libre, vente d’œuvres sur place.
L‘artiste Inuk originaire de Rankin Inlet (Nunavut), désormais basé à Montréal, s’intéresse à l’anxiété car elle s’ancre dans son expérience personnelle. Bien qu’il ait choisi de creuser les thématiques sensibles des traumas intergénérationnels et des effets pernicieux du colonialisme, il tente également de voir dans la danse un pouvoir générateur de guérison insufflant ainsi dans son œuvre une vibrante célébration ancrée dans l’improvisation, une pratique du mouvement qui lui offre réconfort depuis son jeune âge.
Pour ce projet, une équipe collaborative d’ami(e)s de confiance et des collaborateur(rice)s de longue date sont réuni(e)s : Cheyenne Rain LeGrande, Courtney Taticek, Chrystal Tam, Jontae McCrory et Katie Couchie. La conception des éclairages est réalisée par Aurora Torok, la légendaire chorégraphe et artiste multimédia, Lara Kramer, agit comme référence principale pour les premières étapes.
© Aurora Torok
Ces commotions individuelles et collectives engendrent la façon dont les bouleversements intérieurs donnent naissance à des manières d’être, des gestes et des traits physiques uniques (des éléments qui nourrissent ce spectacle sont à la fois délicats et puissants). L’œuvre intègre également des références culturelles, des savoirs transmis d’une génération à l’autre, des objets du quotidien et des gestes théâtraux codés.
Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? Quels souvenirs culturels et traumatismes historiques vous ont menés jusqu’à cet instant ? Le rythme implacable de la vie urbaine et le flot incessant d’images bouleversantes et d’injustices mondiales provoquent-ils inévitablement un sentiment d’impuissance ou de désespoir ? En réponse à ces questions, un refus et une résilience affirmés canalisent ces émotions et les transforment en un élan de guérison par le mouvement.
Vendredi 31 janvier à 18h30, les rencontres sont offertes avec des médiatrices culturelles sourdes : Dominique Ireland et Caroline Hould. Elles permettent d’aborder les thèmes du spectacle, les parcours des artistes et la trame sonore de la performance.
Vendredi 31 janvier à 19h30, l’audiodescription consiste à décrire oralement les éléments visuels et sensoriels aux personnes aveugles et semi-voyantes afin de permettre la transmission, le partage et l’expérience.
Vendredi 31 janvier et samedi 1er février, après chaque représentation, une conversation sera animée par Camille Larivée. L’équipe vous invite chaleureusement à vous joindre à ces soirées de célébration en compagnie de dj Pøptrt.
Galerie du Montréal, arts interculturels
3680, Jeanne-Mance
Montréal
(514) 982-3386
https://m-a-i.qc.ca/billetterie
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