Avec Raphaël Personnaz, Clotilde Hesme, Arta Dobroshi, Reda Kateb, Alban Aumard, Adèle Haenel et Jean-Pierre Malo.
Al (R. Personnaz) est un jeune homme d’origine modeste à qui tout réussit. Il se marie dans huit jours avec la fille de son patron (A. Haenel) et doit prendre la tête de l’entreprise de son futur beau-père (J-P. Malo). Une nuit, après une soirée arrosée à fêter dignement tous ces projets d’avenir, il renverse un inconnu. Poussé par ses deux amis d’enfance (R. Kateb, A. Aumard), il abandonne le blessé et s’enfuit. De son balcon, Juliette (C. Hesne) a tout vu. Hantée par l’accident, elle va aider Véra (A. Dobroshi), la femme du blessé, à retrouver l’homme qu’elle a vu fuir.
Durée : 1h40
Distribution : A-Z Films
En salles depuis le 22 mars 2013
Par Corinne Bénichou
Son long métrage, Partir (2009), mettait en scène un trio amoureux avec le degré de pouvoir que l’argent peut avoir sur un être humain. Ici c’est un drame à trois personnages, qui ne se connaissent pas et dont les classes sociales sont différentes, que propose la réalisatrice. Elle pose aussi la question de la responsabilité de chacun, de l’éthique morale des actes et des conséquences qui en découlent.
Le film est fort et intriguant, il met en scène des dépourvus et des nantis, des faibles et des forts, sans être manichéen. L’argent est encore une fois est mis en cause. Le déroulement de l’histoire est très bien ficelé, il capte l’attention jusqu’à la fin.
Le propos est surtout humain avec tout ce que l’homme peut avoir de bon comme de mauvais en lui ! Où commencent et où s’arrêtent la dignité, le respect, la douleur, la culpabilité, la violence, la cruauté, l’égoïsme et le courage ?
Les acteurs, q’ils soient de premier ou secondaires, offrent de belles prestations. Crédibilité, sensibilité et ambiguïté sont les mots qui s’y rattachent.
Une oeuvre réussie qui ne laissera personne indifférent.
Prix du public au festival du film de Philadelphie 2012.
Présenté dans la section Un certain regard au festival de Cannes 2012