Jeudi 12 décembre 2013
20h30, les lumières s’éteignent pour faire place à l’artiste et aux musiciens du Cuban Martinez Show. Trombone, trompette, conga, basse et percussions. Son chef musical est également son choriste.
Par Corinne Bénichou
Sur scène, les couleurs chaudes accompagnent la musique festive. Dès la première pièce, le ton est donné, la fête est à l’honneur et le public adhère à la joie de vivre ambiante. Chante, C’est un beau roman de Michel Fugain et Il tape sur des bambous de Philippe Laville à la sauce 100% cubaine deviennent propices à bouger, l’assistance participe avec plaisir.
Après quelques titres, le chanteur s’adresse à la foule et lui demande de s’approcher afin d’apprendre les principaux pas de la salsa puis il entonne Pour un flirt de Michel Delpech et y mêle astucieusement le refrain du succès de Nanette Workman Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? « Je vous emmène dans ma disco mobile » sur les premières notes de Je t’attendais de Danièle Hétu. « J’ai fait aussi les bars avec le répertoire de Francis Cabrel entre autres… » Comme d’habitude de Claude François, guitare sèche autour du cou et Guantanamera de Célia Cruz terminent la portion consacrée à ses débuts. « C’est une soirée d’exception à laquelle vous assistez car c’est la fête d’Alessandro, permettez-moi de boire une gorgée avec vous. » En levant son verre, il enchaîne avec Maria Dolores et 
pour la circonstance, à l’approche des fêtes, il ose Vive le vent ! « Il y a environ un mois, j’ai su comment vous souhaiter un joyeux Noël ! » La salle reprend instantanément Feliz Navidad. La chanson Ta femme complète la première partie.
De retour trente minutes plus tard, l’interprète commence par J’te veux encore, s’en suit L’Aventura de Stone et Éric Charden. « Ma mère jouait dans un groupe, elle chante depuis que je suis tout petit, cette mélodie. » California Dreamin’ de Mamas and Papas, devient La terre promise popularisé en français par Richard Anthony dans les années 60.
De retour à la musique latine, Hudson confirme « Ce soir, je me gâte, je m’offre deux coups de cœur. » Ai se es tu pego de Michel Teló tout comme Danza Kuduro de Don Omar ft Lucenzo séduisent (si ce n’était déjà fait !) l’auditoire féminin.
Moment important, s’il en est un, le jeune homme présente Marie-Jo Bastien qui travaille dans l’ombre depuis plus d’un an, la dédicace Quand je vois tes yeux de Dany Brillant, titre qui l’a fait connaître, précède Lola d’Alan Théo. En mode confidence, avec le sourire, il avoue que son père faisait du patin à roulettes sur L’incendie à Rio de Sacha Distel. Avant de partir en coulisse, il lance « Merci du fond du cœur d’avoir été là, vous l’avez remarqué, j’aime la musique latine associée à la chanson française, c’est ça Danza ! Encore une fois, merci. »
En rappel, il propose J’aimerais trop (mademoiselle Valérie) de Keen V et juste avant de clore, un tour de piste pour faire quelques pas de danse avec les demoiselles et serrer des mains tout en reprenant Quand je vois tes yeux.
Un mélange de chansons originales et de reprises pour oublier l’hiver qui s’installe. Son timbre de voix assuré, sa belle présence, sa grande générosité et son aisance sur les planches font de Dominique Hudson un artiste à considérer dans l’univers musical québécois.
Ne manquez pas ses dates en février 2014 : Le 12 à Gatineau, le 14 à Québec et le 22 à Sainte-Thérèse.