La belle Lanaudière, entre fleuve et montagne !

La région Lanaudière est située le long du fleuve Saint-Laurent, à environ 30 kilomètres au nord-est de Montréal. Elle est insérée entre les Laurentides à l’ouest et la Mauricie à l’est. Ses habitants sont des Lanaudois et des Lanaudoises.

Par Corinne Bénichou

On y compte cinquante-huit villes regroupées en six municipalités de comté qu’on appelle MRC. Lanaudière possède de nombreux lacs ainsi que les rivières L’Assomption et Bayonne pour ne citer que les plus importantes. Le sud de la région est une plaine agricole Le reste est dominé par le relief caractéristique de la chaîne des Laurentides. La montagne Noire de Saint-Donat constitue le point le plus élevé. Son emblème, la ceinture fléchée, était portée par les coureurs des bois. Elle est répartie en 4 secteurs :

. La Grande Côte, de Repentigny à Berthierville, en passant par le parc de l’île Lebel et les îles de Berthier qui longent le fleuve Saint-Laurent par le Chemin du Roy.

. La Plaine, de Joliette à L’Assomption, vous craquerez pour la visite à la ferme et l’auto cueillette de petits fruits.

. Le Piémont, entre plaines et montagnes, les paysages sont plus grands que nature de Saint-Calixte au Lac Maskinongé en passant par Rawdon et Saint-Jean-de-Matha. Tout se prête à merveille à une ou plusieurs nuitées en hébergements insolites. On s’y tricote des aventures en formule douce ou extrême, jonglant entre hébertisme, randonnées, golf, canot, kayak et baignade dans les eaux cristallines des lacs et des rivières !

. Les Montagnes, la vie de chalet bat son plein de Saint-Donat au Lac Taureau jusqu’aux terres atikamekw de Manawan. Tandis qu’au cœur d’immenses forêts de sapinage, les auberges de charme et pourvoiries en jettent. Vous êtes ici pour la sainte paix, la pêche, le canot et la rando.

Cette région a été créé en 1987 et son nom, officialisé en 1988. Elle tient son origine du fait qu’une partie de son territoire vienne de la seigneurie concédée à Charles-François Tarieu de Lanaudière le 1er mars 1750 sous le régime français.

Premier arrêt de cette escapade nature : Lîle des Moulins, dans le Vieux-Terrebonne, pour découvrir son secteur historique et son parc. Pendant deux siècles, le site a été au cœur du développement d’une des plus importantes seigneuries de l’histoire du Québec. Aujourd’hui, cinq bâtiments historiques témoignent de sa vitalité économique et des accomplissements de ses seigneurs et censitaires. Actifs de 1721 à 1940, ils brillent toujours sur ce magnifique lieu. Également dans le Vieux-Terrebonne, une découverte à pied. Un incontournable, la Maison Bélisle. Josiane Martineau, déléguée commerciale à Tourisme Lanaudière, confirme « Elle constitue une partie de la composante patrimoniale de la Société de développement culturel qui gère un complexe muséal abordant l’histoire sociale, économique, industrielle et culturelle de la ville et de la région de sa fondation à aujourd’hui. Elle offre un programme d’interprétation historique riche et diversifié facilitant la compréhension, l’appréciation des origines de l’identité collective pour le bénéfice de la population et des visiteurs par la mise en valeur de la collection d’objets, d’immeubles liée au bourg et à la bourgeoisie industrielle locale qui lui sont confiées. »

Deuxième arrêt : Saint-Roch-de-l’Achigan à la fromagerie La Suisse Normande, parce que le papa est Normand et la maman Suisse. « C’est aussi un clin d’oeil à une petite région située en Normandie qui qui a l’aspect de la Suisse ! C’était d’abord une ferme laitière mais au fil du temps l’exploitation s’est dirigée vers ses valeurs premières. En avril 1995, pour devenir plus autonome le couple conçoit la fromagerie dans les règles de l’art.» Bénédicte, l’une des filles des propriétaires, Fabienne Mathieu et Frédéric Guitel, vous accueillera avec plaisir dans son environnement de travail. Elle vous fera visiter la chèvrerie, puis vous aurez droit à la dégustation. À l’Épicerie Rurale, vous retrouverez un grand comptoir où sont mis en vedette les fromages artisanaux fermiers fabriqués avec le lait de chèvre de la ferme mais aussi au lait de vache provenant de la ferme L’Achigan ainsi que bien d’autres produits locaux !  Vous pourrez aussi pique-niquer dans un décor bucolique avec les trios de sandwichs faits maison ! Autre activité à faire sur place, apprenez-en davantage sur l’élevage des chèvres laitières grâce aux panneaux d’informations situés dans la chèvrerie. Dans les mêmes temps, vous découvrirez les jardins de La Sauvageonne, situé juste à côté, la visite est libre. « Il y a quatorze fromages au lait de chèvres et quatre fromages au lait de vache. »

En continuant votre route vous découvrirez le Parc Nature récréo touristique de Saint-Lin-Laurentides. Audrey en est la responsable. Couvrant une superficie de cinquante-huit hectares, le parc offre aux citoyens et aux visiteurs la chance de se plonger dans un milieu où la faune, la flore et différents écosystèmes sont maîtres. Panneaux d’interprétation, sentiers pédestres, passerelles de bois, stations d’observation et aires de repos. « Tout a été pensé pour offrir une expérience optimale sans faire de compromis sur la préservation de ce précieux milieu naturel. L’aménagement des différents espaces rend plusieurs activités possibles. Il est proposé amateurs de plein air cinq sentiers de randonnée pédestre totalisant cinq kilomètres de marche. Ces derniers permettent de s’immerger dans la nature et d’y découvrir une zone de conservation intégrale. Ils peuvent observer une multitude d’espèces fauniques et floristiques en profitant des stations d’observation afin d’admirer le paysage. »

Quand le soir pointera le bout du nez, vous vous dirigerez vers Saint-Calixte afin de passer la nuit chez Ma yourte au cœur des collines. À votre arrivée, une belle rencontre vous attend en la personne de Guy Courteau, le propriétaire. « C’est un site tout à fait charmant et avec la pandémie, au fil des mois, l’endroit est devenu très populaire. Qu’est-ce qu’une yourte ? C’est l’abri traditionnel des nomades d’Asie centrale. Elle est de forme ronde, la seule ouverture est la porte d’entrée. Tout y est pour y séjourner par toutes saisons. » La yourte La Chouette, axée sur la détente, vous séduira à coup sûr avec sa rotonde permettant de voir le ciel et le haut des arbres. Le soucis du détails vous interpellera aussi. Le tout, vraiment zen ! Cette entreprise familiale, père-fils, offre la possibilité de vivre une expérience unique. Vous bénéficierez également des chemins en forêt comme au bord du lac.  Les hébergements (trois yourtes et un chalet) sont entièrement équipés (électricité, foyer au gaz, toilette au compost, eau potable, réfrigérateur, micro-ondes etc… Par contre, la nourriture n’est pas comprise, mais si vous le désirez, un souper avec ou sans viande et un déjeuner peuvent être servis.

Troisième arrêt : Le parc régional des chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles. Outre la randonnée pédestre (vingt et un kilomètres), le plus dans ce parc, sont les trois chutes (Des-Dalles, Desjardins et Montaken) de la rivière l’Assomption ainsi que ses trois portes d’entrées : Saint-Jean-de-Matha, Sainte-Béatrix et Sainte-Mélanie. « Ce lieu est rempli d’histoire, les belvédères et aires de pique-nique sont à disposition pour admirer les cascades. L’Assomption prend sa source dans le massif du Mont-Tremblant. Il est à savoir que les deux tiers du parc national du même nom se trouve en Lanaudière ! Cette dernière traverse trois communes Saint-Côme, Saint-Alphonse-Rodriguez et Sainte-Béatrix avant d’arriver au parc. Des trois chutes, la dernière est la plus populaire et sert pour notre promotion à Tourisme Lanaudière. C’est la plus impressionnante, le son de l’eau qui tombe sur les roches est vraiment ressourçant. » En ce moment, il y a une exposition en plein air sur la musique et la nature, Linda Gadoury peut vous renseigner sur les points fort à visiter.


I
l faut bien se restaurer de temps en temps ! L
a Terrasse Chez Donat à Saint-Jean-de-Matha vous accueillera dans une ambiance chaleureuse et conviviale. L’équipe de cuisine vous offre une table sans prétention aux saveurs internationales fait à base de produits locaux et exclusifs. Trois environnements sont offerts : La terrasse, la salle à manger et la section bar. C’est certain, l’endroit vous fera décrocher de votre train de vie infernal ! Pour concocter vos plats, des produits lanaudois sont utilisés. Ils proviennent de la fromagerie du Champ à la meule, de la fromagerie Domaine Féodal et de la cuisine Poirier, quant au porc, il est du rang 4.

Établi dans une maison centenaire qui a précédemment appartenu à l’octogénaire, Donat Gadoury, l’un des hommes les plus forts au monde. Son compatriote Louis Cyr a beaucoup fait parler de lui au dix-neuvième siècle. Il n’a jamais refusé un défi et n’a jamais été défait dans son pays ou à l’étranger. Il a acquis sa renommée avant même que l’on tienne des registres sur son sport et avant même que l’haltérophilie ne soit intégrée aux Jeux olympiques.  « Louis Cyr est Lanaudois. Tout le monde se souvient du film mettant en vedette l’acteur prolifique, Antoine Bertrand, sur la vie de cet homme fort. Vous pouvez visiter sa jolie et grande maison à Saint-Jean-de-Matha, devenu un musée important dans le secteur. Elle a subi une cure de rajeunissement. Lors de votre passage, vous apprendrez tout de l’existence de cet homme, ses exploits, son époque et vous plongerez dans son univers où l’histoire et la passion se côtoient ! »

Après avoir digéré le bon repas de chez Donat, le spa Natur’Eau, situé à Mandeville, offre non seulement l’accès aux bains extérieurs, au sauna finlandais, au bain turc, nommé aussi hammam, à la salle d’aromathérapie et aux aires de repos mais aussi à toute une gamme de soins esthétiques et de massothérapie afin de se ressourcer, vivre le moment présent et le bien-être que procure ce lieu. Le dimanche, de 10 heures à 13h30, vous pouvez recharger vos batteries en famille ! La directrice générale, Louise Chrétien, est esthéticienne de métier. « En 2005, en plein hiver, j’ai, en compagnie de mon conjoint, Dominic Lambert, avec nos amis partenaires Claude Masse- Dufort et Michel Charpentier, découvert cet endroit qui nous a inspiré. L’ouverture s’est faite officieusement le 2 décembre 2007 e officiellement  le 22 janvier 2008. Dans les soins Signature, nous en avons un à base d’huiles essentielles qui s’appelle le Natur’Eauma. Nous avons maintenant, un bistro santé et des partenaires régionaux au niveau de la nourriture comme la fromagerie Féodal, le poisson fumé, le porc et le poulet viennent  aussi de Saint-Damien. Pour le vin nous faisons affaire avec le vignoble de Saint-Gariel-de-Bandon. »

D’autre part, différents hébergements sont arrivés en 2018.  Le site comprend deux chalets qui peuvent accueillir jusqu’à douze personnes, quatre mini maisons et deux pods construits en bois qui ont toutes les commodités. « Le nom pod vient des patriotes du Lac Saint Jean. C’est du glamping quatre saisons avec chambre fermée, cuisinette, foyer électrique, salon et salle de bain-douche . Les mini maisons sont luxueuses et les chalets  sont sur deux et trois étages. »

Quatrième arrêt : Direction Joliette pour une visite à son musée d’art, dirigé par Jean- François Belisle. Après avoir effectué un parcours atypique à l’étranger et avoir créé l’Arsenal, fondation d’art contemporain, à Montréal, l’homme s’installe à Joliette en 2016 pour prendre ses fonctions. « C’est l’un des plus importants au Québec. Il a pris forme, dans les années 40, dans la tête de notre fondateur, le père Corbeil (des clercs de Saint-Viateur, ordre religieux, prêtre enseignant). Il enseignait les Beaux Arts et l’Histoire de l’Art et a commencé à monter une collection. À cette époque, il voyait l’art contemporain comme une valeur spirituelle. Le premier tableau qu’il a acheté était Nature morte de Paul-Émile Borduas. Pour les grands maîtres de la peinture, tant au Moyen-Âge qu’à la Renaissance, c’est la religion qui l’emportait. Père Corbeil était donc bien placé pour les acquérir. En 1967, il a créé un musée sur papier car il avait neuf mille œuvres éclectiques à sauvegarder et c’est finalement en 1975 que l’immeuble a été construit. Aujourd’hui, ce qui nous différencie des autres musées, ce sont nos expositions conçues autour de thématiques, de questions de société. Nous avons déjà abordé le racisme, l’inclusion, l’abus envers les femmes, l’identité et l’auto critique. Nous essayons de jouer un rôle dans la communauté locale mais aussi touristique, d’écouter la population qui a beaucoup à nous apprendre. Les gens sont reçus dans trois langues, le français, l’anglais et l’espagnol. Cette diversité est notre manière la plus intéressante et la plus efficace d’être en contact avec notre communauté. Cette année, pour Passez au 145, chaque samedi après-midi, sur la terrasse, la vue est magnifique, nous invitons des musiciens à venir s’exprimer. Le jeudi, c’est au tour des des 5 à 7. Au fil du temps, c’est devenu un musée de vie ! Je suis convaincu que l’art, en général, peut changer le monde, c’est un levier pour développer l’économique, le social et la politique. » Les visiteurs qui passent dans cette institution ont chacun un état d’esprit, un a priori, et une vison différente sur un même tableau. C’est ce qui fait la beauté de la chose ! En quittant, Josiane Martineau ajoute « Ce musée offre, à travers ses collections, un panorama exceptionnel du quatorzième siècle à nos jours ainsi qu’un vaste choix d’activités culturelles pour tous les âges et tous les goûts. Mon œuvre préférée est Le temps suspendu, composée d’une centaine d’objets en verre et en cristal, de Claude Gagnon. Elle est fixée au dessus de l’escalier qui mène au toit. »

Après la culture, une balade à pied dans le centre-ville vous permettra de voir à quel point Joliette est une ville active ! Ses services professionnels, ses boutiques modernes, ses bistros chaleureux et ses restaurants promettent une belle expérience culturelle et touristique. Cet endroit rassembleur accueille, chaque année, des centaines d’activités, des festivals et des événements. D’ailleurs, il y a une expression pour qualifier le centre-ville, c’est de ‘vivre du vrai’. Lieu d’appartenance, de partage et d’échanges, il se distingue par les gens qui le composent, commerçants, résidents et visiteurs. On y travaille, on y vit, on y fait des rencontres. C’est là que beaucoup de choses se passent. « En temps normal, il y a le festival Blues, le marché de Noël, le marché public, le festival Mémoire et racines, du yoga urbain, et des ventes trottoirs, entre autres. Il y a même des mentions historiques sur les trottoirs. Il est à signaler, à quelques pas de la place Bourget, le château Joliette, un très bel hôtel au bord de la rivière. L’artiste lanaudois Guilbault y exposé dans l’entrée. »

Parmi tous les attraits, les restaurant ont une bonne place et le CA cuisine authentique, resto-traiteur, sur la rue Manseau, en fait partie. Il met en vedette des produits frais avec des saveurs lanaudoises. Sur le menu du midi, plusieurs choix en plats principaux. Le restaurant comprend soixante-dix places assises à l’intérieur et une belle terrasse. « Le site Goûtez Lanaudière regroupe plusieurs producteurs locaux. C’est un circuit gourmand.»

Le retour à Montréal est vraiment simple, en auto par l’autoroute, sinon le transport en autobus est facile. Il met à peine une heure quinze pour se rendre en métropole.

N‘oubliez pas votre maillot de bain, des chaussures de marche confortables, de la crème solaire et un chasse-moustique.

Entre fleuve et montagne, Lanaudière a de quoi vous en mettre plein les sens !

Tourisme Lanaudière
3568, rue Church
Rawdon
(450) 834-2535
www.lanaudiere.ca

Remerciements à Josiane Martineau
Déléguée commerciale
Tourisme Lanaudière

Retrouvez les vidéos de cette escapade sur :
www.facebook.com/Sur-la-route-1727800047463188/

Ce contenu a été publié dans Sortir. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.