Rouge sang (The Storm Within) de Martin Doepner

Avec Isabelle Guérard, Lothaire Bluteau, Anthony Lemke, André Kasper Kolstad, Charlotte St-Cyr et Peter Miller.

rouge sangDans un coin éloigné de la vallée du Saint-Laurent, le réveillon du 31 décembre 1799 tourne en enfer pour une jeune mère (I. Guérard), quand elle se voit contrainte d’héberger cinq soldats britanniques. Au fil de cette longue nuit de tempête, la tension monte et culmine par des actes inimaginables. Mais qui est la victime et qui est l’agresseur ? À la lueur de l’aube, les événements de la veille prennent une tout autre tournure.

13 ans et plus.

Durée1h33
Distribution : Atopia
En salles depuis le 1er février 2013

Par Corinne Bénichou

Une nuit, une ferme isolée, une tempête de neige, un réveillon festif se prépare… Voilà la trame que les scénaristes Martin Doepner, Joseph Antaki et Jean Tourangeau offrent  avec cette histoire où le pouvoir est de mise. Ils ont pensé, au fil des différentes versions*, situer cette aventure en Irak, mais finalement ont préféré garder le récit au Québec, quarante ans après les plaines d’Abraham, le soir du 31 décembre 1799, dernière année du 18e où, comme à chaque fin de siècle, il peut tout se passer en une nuit !!!

Ce huit clos politico historique est visuellement intéressant de par la différence des couleurs perceptible au fil des images, volonté du réalisateur pour accentuer le propos ainsi que par les performances des acteurs, à commencer par Isabelle Guérard qui endosse bien le personnage de la mère perturbée qui finit par sombrer dans la violence et Lothaire Bluteau, capitaine des habits rouges. C’est un cadeau pour Ciné Télé Action, car l’acteur se fait rare dans les productions québécoises depuis plusieurs années. Quant à Anthony Lemke, son rôle de soldat vulgaire le rend haïssable au possible.

Malheureusement, l’idée originale d’installer ce film à cette période précise nuit plus qu’elle ne sert ! En effet, seuls les amateurs d’Histoire pourront apprécier à sa juste valeur l’idéologie du contexte, colonisateur/colonisé.

La conclusion, qui pourrait tenir en une phrase : « Comment se détruire et détruire les autres sur un quiproquo ? » est prévisible, à partir du moment où la famille se met à table. Dommage !

* Sept ans avant de commencer le tournage qui a duré vingt-six jours, dont six en extérieur.

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