Vincent Bélanger : Tout est dit, place à la musique !

Le vendredi 25 mars 2022, le lancement de l’œuvre musicale de Vincent Bélanger, Tout est dit, a eu lieu en compagnie de l’ensemble Les 9 de Montréal dans le cadre du Salon Audio de Montréal.

Par Corinne Bénichou

L’album regroupe plusieurs compositions du violoncelliste enregistrées durant la pandémie quand le désir de tout abandonner a fait place à l’espoir de rejoindre un public qui ne pouvait plus être en salle. Il a été effectué à l’ancienne sur bobine. Une seule prise par œuvre et aucune édition des pistes n’a été réalisée. Derrière cette musique, il y a un heureux mélange de tragédie et de comédie vécu pendant ce projet. Il y a aussi Lily Luo, de Motet Art & Music productrice de l’album. C’est également les contributions du guitariste Martin Morais, du contrebassiste Emmett Fortosky, de la soprano sino-canadienne LiRong Dong, de David Puls et de son équipe de Saskatoon. L’artiste en art visuel, Lisa Liu inspirée par cette musique aux accents slaves venant du cœur, signe le graphisme avec un papillon d’espoir fragilité et puissance se côtoient comme dans ce disque..

Ce musicien généreux, à la passion communicative, insuffle à tous ses projets une vision artistique originale, profonde et chaleureuse. Issu d’une famille de célèbres musiciens qui a contribué au développement de la scène musicale au Québec, il a hérité d’un talent remarquable, d’une ouverture d’esprit et d’une audace qui influencent l’ensemble de sa démarche.

Avec plus de trente ans de carrière, le musicien a accumulé de nombreuses bourses et s’est taillé une solide réputation à travers le monde avec son interprétation et ses compositions.

En 1992, après avoir étudier le piano dès l’âge de cinq ans, il choisit le violoncelle et à l’âge de treize ans, entre au conservatoire de Québec. Sept plus tard, il part en France où il étudie avec le violoncelliste renommé, Yvan Chiffoleau, professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Récipiendaire du Cello Master-Class Diploma, il remporte cinq prix prestigieux lors de compétitions de musique de chambre. À ce jour, Bélanger poursuit sa formation et se produit dans de nombreux récitals tant au Québec qu’en Europe.

En 2006, il compose la musique pour la pièce Indépendance de Lee Blessing, qui lui vaut une nomination au prix Bernard Bonnier, dans le cadre des Prix d’Excellence des Arts et de la Culture de la capitale nationale.

Depuis 2007, il compose les interludes et accompagne le comédien et vice-président de l’union des artistes, Jack Robitaille, dans le cadre de lectures publiques et de textes classiques gréco romains. Ces séries, organisées par la fondation Humanitas, ont été présentées une vingtaine de fois à Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke.

2011, c’est l’année où il lance son album intitulé , sous l’étiquette Fidelio (coup de cœur Radio Classique Montréal et Québec avant même sa sortie officielle). Celui-ci, délibérément éclectique, bénéficie d’un enregistrement exceptionnel, répondant aux critères d’audiophiles les plus exigeants. Le disque a reçu l’éloge de la presse et du public, autant au Canada qu’ailleurs dans le monde. En septembre et octobre de la même année, il accomplit une tournée de promotion en Chine et au Vietnam, en compagnie d’ Hélène Blanchet. À la suite de cette initiative, le gouvernement l’invite à se joindre à la tournée canadienne des fêtes chinoises du nouvel an en février 2013 et 2014, une expérience qui sera renouvelée en 2015.

Depuis 2016, l’artiste se passionne pour son rôle de directeur artistique du label Audio Note Music et ambassadeur musical d’Audio Note UK qui produit des systèmes audio de la plus haute qualité.

En 2019, le réputé compositeur, François Dompierre, lui dédie un concerto pour violoncelle et grand orchestre. Plus récemment, il fonde Les 9 de Montréal, ensemble de huit cellistes et un contrebassiste. Après Adaptations, le deuxième album et la tournée québécoise sont à surveiller.

« Dans la tourmente, dans les épreuves, face aux crises et au doute, pourquoi ne pas laisser place à la musique. » Quand Tout est dit, plus besoin d’en ajouter, la musique prend toute son essence !

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