Une sirène à Paris de Mathias Malzieu

Avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy De Palma, Tchéky Karyo, Romane Bohringer, Alexis Michalik et Rodolphe Pauly.

Crooner au cœur brisé Gaspard (N. Duvauchelle) s’est juré de ne plus être amoureux. Quant à Lula (M. Lima), jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient la déposer au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante le jeune homme, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. Lui, qui a souffert d’avoir trop aimé, elle, qui n’a jamais connu l’amour, vont apprendre à chanter d’une même voix.

Durée : 1h42
Distribution : Filmoption International
En salles depuis le 18 juin 2021

Par Corinne Bénichou

Adapté du roman éponyme (prix Babelio Imaginaire 2019) écrit par le réalisateur, ce film a été présenté en première lors du festival international de films Fantasia 2020

Mathias Malzieu est chanteur, musicien et écrivain français. En 1993, il fonde, avec ses amis le groupe Dionysos. En 2010, il fait une apparition dans le film Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar. En 2014, il adapte son roman La mécanique du cœur en long métrage d’animation intitulé Jack et la mécanique du cœur, dont il est coréalisateur avec Stéphane Berla.

« L’ingrédient magique, c’est l’amour, car il permet la cristallisation du rêve. Saupoudrez le tout d’une pincée de surprise et votre vie aura un goût exquis ! » assure Mathias Malzieu.

Ce divertissement est le deuxième de ce raconteur d’histoires qui propose, ici, un univers à la Jean-Pierre Jeunet (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain) et Michel Gondry (L’écume des jours) sous forme de conte onirique contemporain. Il met en scène un artiste vivant dans son monde et ses souvenirs afin que ce dernier transforme le réel en quelque chose de magique ! Sa sirène, elle, fait indéniablement penser à Daryl Hannah dans Splash, le talent en moins.

Les décors, tout droit sortis d’un spectacle de camp de vacances des années 50, correspondent bien au contexte du film.

Cette histoire, qui se veut un drame fantastique poétique, scénarisé comme un jeu de piste manquant de tension et d’enchantement, relate seulement deux jours de la vie de ces personnages, pourtant le temps semble s’éterniser.

La chanson, qui tient une bonne place dans le récit, est agréable à entendre. Par contre, à l’exception du générique, la musique quasiment omniprésente gâche un peu le goût du plaisir.

Une mention pour Rossy De Palma toujours aussi pétillante. Elle tire son épingle du jeu dans cet atmosphère plutôt morne.

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