Cinémania – Les films…

Parmi les nombreuses œuvres proposées pendant les dix (10) jours du festival, beaucoup sortiront au cours de l’automne 2013, à l’hiver et au printemps 2014 sous distributions québécoises.

Par Corinne Bénichou

Pour les autres, voici un aperçu des thèmes abordés :

Grand Départ de Nicolas Mercier
Avec Pio Marmaï, Jérémie Elkaïm, Eddy Mitchell et Charlotte de Turckheim.

grand départEntre la dépression de son frère homosexuel (J. Elkaïm) et l’instabilité de son père (E. Mitchell) souffrant d’une grave maladie neurodégénérative, Roman (P. Marmaï) ne peut demeurer le bon garçon passif qui fait toujours ce que les autres ,attendent de lui. À l’aube de ses trente ans, il est temps de cesser la tendance qui le pousse à réprimer ses émotions, de s’affirmer et d’essayer enfin de vivre une vie indépendante.

Durée : 1h26

Pour son premier long métrage, le réalisateur propose une histoire autobiographique où l’humour désamorce certaines scènes délicates et pose un regard sur les relations ardues, déchirantes de deux frères quand une situation grave arrive au sein de la famille.

Qui des deux  fils, le préféré ou le négligé, s’en sortira le mieux  au final ? La mort est peut-être la solution pour prendre son envol !

Des répliques cinglantes et un jeu d’acteur très maîtrisé par les trois protagonistes en font un film sensible et réaliste sur le thème des choix et des obligations de vie entraînant  la responsabilité humaine au sein des valeurs familiales.

Pour une femme de Diane Kurys
Avec Benoît Magimel, Mélanie Thierry, Nicolas Duvauchelle, Sylvie Testud, Denis Podalydès et Clément Sibony.

pour une femmeÀ la mort de sa mère Léna (M. Thierry) dans les années 80, Anne (S. Testud) découvre la photo de Jean (N. Duvauchelle), oncle mystérieux vivant avec ses parents juste après la Seconde Guerre Mondiale.

Durée : 1h50

Cette histoire de famille dévoile, tout en finesse et en reconstitution d’époque, la traque  contre les criminels de guerre nazis et la ferveur politique favorable aux idées de gauche dans une France depuis peu libérée. Les premières lueurs d’indépendance chez les femmes sont également abordées.

La réalisatrice de Françoise Sagan (2007) a été très inspirée en écrivant le scénario puisqu’il s’agit du vécu de ses parents.  Il lève le voile sur un secret bien gardé dans une œuvre en forme de déclaration d’amour et d’intrigue dans lequel Sylvie Testud est la cinéaste dans toute sa détermination. L’angélique Mélanie Thierry et le touchant Benoît Magimel incarnent  avec beaucoup de sensibilité ce couple d’émigrés fier d’être devenu français.

Des images simples remplies de sentiments comme un  hommage… De plus, le titre vient du parfum que sa mère portait

Un générique de début qui montre ses films précédents, dont le fameux Diabolo Menthe, avec la chanson thème composée et interprétée par Yves Simon, mêlées à des photos personnelles, entre autres, celle d’Alexandre Arcady son conjoint. Un générique de fin dans lequel les photos de famille accentuent la véracité du sujet.

Gibraltar de Julien Leclercq
Avec Gilles Lellouche, Tahar Rahim, Riccardo Scamarcio et Mélanie Bernier.

gibraltarMarc Duval (G. Lellouche), travaille sous couvert pour les douanes françaises. À ses risques et périls, il gagne petit à petit la confiance de Claudio Lanfredi (), un trafiquant de drogues associé aux cartels colombiens. « Toujours mentir, jamais trahir ! »

Durée : 1h50

Le réalisateur offre, ici,  un film basé sur des faits réels, dont le l’histoire est plantée au coeur de la Méditerranée, entre l’Espagne et le Maroc, avec des décors intérieurs conçus au Canada. Le montage donne une intensité et une tension palpable sur les scènes clefs du film.

Gilles Lellouche interprète brillamment cet homme peu à peu séduit par l’argent facile et le luxe dont l’habilité à mentir et à se sortir des mauvaises situations le garde en vie. Il donne la réplique à Tahar Rahim, crédible en douanier français coincé entre les manigances politiques de ses supérieurs et la réalité du terrain.

Mauvaise fille de Patrick Mille
Avec Izïa Higelin, Carole Bouquet, Bob Geldof et Arthur Dupont.

mauvaise filleLouise (I. Higelin) découvre qu’elle attend un enfant en même temps qu’elle apprend la maladie grave de sa mère Alice (C. Bouquet). Elle est heureuse mais se sent coupable, euphorique mais alourdie par la peine. Ce double état la fragilise…

Durée : 1h48

Avec l’adaptation (scénario) de son roman, Justine Lévy (fille de Bernard-Henry Lévy) montre un aperçu quasi autobiographique de sa vie tumultueuse entre un père célèbre et une mère dont la devise a longtemps été «sexe, drogue et rock n’ roll. » L’acteur Patrick Mille l’a mis en images.

Le rôle d’Izia Higelin (la fille de Jacques) passe de l’enfance à l’âge adulte en trimbalant une grosse casserole de frustrations et de doutes. Comme son personnage, la chanteuse/actrice baigne dans le milieu artistique depuis qu’elle est née. C’est le point commun avec la romancière.

Carole Bouquet campe un personnage complexe qui désire se réconcilier avec sa fille avant qu’il ne soit trop tard.

On dit souvent des acteurs qu’ils sont plus grands que nature. Ici c’est parfois dans la démesure qu’ils évoluent.

Seul bémol, la  corrida, même si le lien avec l’identité de Pedro (A. Dupont) est évident, ces images auraient pu être évoquées sans être montrées. Il y a d’autres façons d’annoncer une grossesse.

César du meilleur espoir féminin pour Izïa Higelin.

Mariage  à Mendoza d’Édouard Deluc
Avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot et Benjamin Biolay.

mariage mendozaAntoine et Marcus (N. Duvauchelle, P. Rebbot) se paient un ‘trip’ en voiture dans une région viticole d’Argentine, avant d’assister au mariage de Xavier (B. Biolay).

Durée : 1h34

Dans ce film loufoque, aux nombreux malentendus, deux demi frères vont apprendre à se connaître et surtout à s’aimer au cours de leur aventure qui va les mener chez leur cousin à Mendoza.

Une comédie où chaque personnage est caractérisé, celui de Duvauchelle, en instance de divorce,  passe d’un état comateux (son arrivée à Buenos Aires) à un retour à la vie grâce à une belle jeune fille rencontrée au cours du voyage. Rebbot, lui, est le plus bavard des deux, il essaie de vivre normalement et de voir la vie du côté positif malgré ses problèmes de santé.

La beauté du geste de Muriel Flis-Trèves et  Dominique Besnehard
Documentaire avec Anouk Aimée.

anouk docu n et bNée Françoise Sorya Dreyfus, elle a miraculeusement échappé aux purges nazies et débuté sa carrière à l’âge de treize (13) ans, adoptant le pseudonyme d’Anouk Aimée, pour celle qui allait devenir une vedette internationale, se glissant au fil des ans dans la peau de plus de soixante dix (70) rôles inoubliables.

Durée : 52 minutes

Elle a tourné avec les plus grands, de Demy à Bertolucci en passant par Carné et Fellini, dans les œuvres les plus diverses, comme La dolce vita, Un homme et une femme et 8 ½.

Dès ses débuts, elle a travaillé tant au théâtre qu’au cinéma. Ni sa gloire ni sa beauté n’ont trahi son charme naturel, qui lui a permis de transformer ses relations professionnelles en amitiés durables.

Un hommage très touchant, réaliste et nostalgique dans lequel l’actrice raconte son enfance, ses amours et ses rencontres avec simplicité et émotion

Cette femme réservée, dont l’élégance n’a d’égal que son talent, termine par ces mots « J’ai eu beaucoup de chance ! »

Merci de l’avoir partager avec le public tout au long de votre prolifique carrière.

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